Nouveau métier : câlineur(se) professionnel(le)

undefined 25 janvier 2016 undefined 00h00

Hillel Schlegel

Les Free Hugs, c'est #so2006 - mais le besoin d'affection, lui, reste éternel. Et quand on est un humain seul, en crise (ou en descente) et qu'on sent monter l'irrésistible besoin d'être pris dans les bras par un autre humain dont les cheveux sentent bon, hé bien les options ne sont pas très nombreuses. La prostitution, les salons de massage et autres prestations à base de sexe tarifé répondent peut-être au besoin de briser la solitude par la baise, mais pour l'affectif ? C'est mort. Face à ce constat, une avocate canadienne reconvertie "dans le bien-être" a lancé un nouveau modèle de service : le câlin à l'heure... ou à la nuit.

 

L'enseigne fondée par Marilyn Reid répond au doux nom de The Cuddlery : littéralement "la Câlinerie" (ou "La Câlinière", ça marche aussi). Le slogan ? "Spoon with me, and melt your worries away" ("viens faire une cuillère, et tes soucis s'envoleront"). Apparemment, c'est un concept qui marche plutôt pas mal, puisque 6 grandes villes au Canada accueillent des franchises de son "centre de câlins" né à Vancouver. Et puis nous ne pouvons qu'être d'accord avec cette phrase : "l'important, c'est la cuillère", comme le souligne à travers l'un de ses personnages Xavier Dolan dans "Les Amours Imaginaires".

 

Une session de câlins (pour les anglophones)

 

Le principe est on ne peut plus simple : à partir de 19 dollars (autour de 15 euros) le quart-d'heure, n'importe qui peut venir se faire prendre en charge par un(e) câlineur(se) pro, qui écoutera tout ce que vous avez sur le coeur tout en vous enlaçant de ses bras réconfortants. Le tarif monte à environ 300 euros pour une nuit complète de câlins + gros dodo. Monsieur ou Madame Câlin ne vous jugera pas et ne vous fera pas l'amour : il ou elle n'est ni psychiatre, ni prostitué(e), ni assistant(e) social(e) - son but est simplement de vous apporter un peu d'affection physique. Et si en aucun cas, il ne saurait y avoir rapport sexuel, c'est parce que l'optique de base reste avant tout thérapeutique.

 

A quand le concept en France ? Moi, quand j'ai pas pécho Quand un bon ami à moi n'a pas pécho en after, je sais qu'un gros câlin tout doux de 6h du mat' lui ferait nettement plus de bien qu'une session YouPorn déchiré. On dit ça, on dit rien.