Bientôt des stands pour tester les drogues dans les clubs ?

undefined 21 mars 2018 undefined 14h20

Victor

Un nouveau rapport publié au Royaume-Uni préconise d'informer le public des clubs sur la qualité des drogues qu'ils s'apprêtent à consommer. À l'heure où le nombre de morts liés aux overdoses est en constante augmentation, cette publication est particulièrement importante.


Au Royaume-Uni, les problématiques posées par les drogues trouvent des réponses intéressantes. Après le constat que le nombre de personnes décédées pour cause d'overdose dans les clubs a atteint des niveaux records, plusieurs acteurs liés au monde de la nuit, dont des chercheurs, des médias et un groupe parlementaire, se sont associés pour produire un rapport intitulé Night Lives : Reducing Drug-Related Harm in the Night Time Economy.



À l'intérieur, le bilan d'une expertise conduite depuis plusieurs années pour réduire les risques liés à la drogue dans les établissements de nuit. Avec, notamment, une solution préconisée par beaucoup mais rarement mise en application : la possibilité de tester ses drogues directement dans les clubs. Avec la législation actuellement en vigueur en France, cette solution est évidemment impossible. Au Royaume-Uni, c'est en 2016 que cette solution a été pour la première fois expérimentée, dans la petite ville de Preston. 

Fiona Measham, co-auteure du rapport et professeure, explique : « La vie nocturne britannique est d'une importance cruciale pour notre économie et notre culture. Pourtant, nous sommes dans une impasse. D'un côté, les clubs risquent la fermeture si des gens meurent à cause des drogues entre leurs murs, mais, de l'autre, ils risquent aussi la fermeture s'ils proposent des solutions pour réduire les risques, notamment celle consistant à tester les drogues consommées. »


Outre la proposition de tester les drogues en club - une solution déjà pratiquée dans les festivals anglais -, le rapport préconise de mener une grande campagne d'information médiatique sur les drogues. « J'espère que les lieux, les autorités locales et le gouvernement travailleront main dans la main pour que ces recommandations deviennent effectives », conclut Jeff Smith, l'un des parlementaires à l'origine du rapport. Et en France, à l'heure où trois overdoses ont été provoquées dans l'enceinte du Rex à cause du GHB, ce rapport résonne avec une furieuse actualité locale.