Si l'après confinement devait ressembler à un film...

undefined 17 mars 2021 undefined 16h05

Florin

Paris, 2023. La vaccination française d’une lenteur historique a contraint l’Europe à lui fermer ses frontières. Seuls les plus de 75 ans ont pu recevoir leur dose. Le président de la République, renversé par un coup d’État gériatrique, est destitué. Valérie Giscard- D’Estaing 2.0 cloné en vieux (mais en un peu moins vieux) est de retour au pouvoir et impose un passeport sanitaire biométrique. Seules les personnes vaccinées peuvent accéder au bar, restaurant et lieux de débauches nocturnes.

La jeunesse, quant à elle, se voit confinée avant l’arrivée des proWWchaines doses, étrangement disparues lors de sa livraison contrôlée par des gardes champêtres retraités. La vieillesse prend le pouvoir, s’éclate la tronche et instagramme des sel es mal cadrés sur de l’Annie Cordy. Régine, nouvelle ministre de la Santé, impose le lifting obligatoire ; Mireille Mathieu, à l’Éducation, la coupe au bol dès le primaire et Jack Lang, dit « le décrépi », retrouve la culture pour imposer le bal-musette comme nouvelle déglingue hebdomadaire.

Dans une époque où le vieux viole le jeune, Jean-Michel Gériatrie incarne le renouveau du cinéma de vieux avec ce second long-métrage, La fin n’est qu’un commencement. Un film coup de poing d’un réalisme troublant, caméra à l’épaule dardennien et photo-réalisme, confirmation de son talent éclatant après la réussite fulgurante de son premier film Les jeunes c’est bien, les vieux c’est mieux en 2022. Point de redondance, mais un message toujours aussi clair : la vieillesse vaincra.

Réalisation : Jean-Michel Gériatrie. Avec : Alphonse Déambulateur, Lucienne Sonotone et Marcelle Malogenou En EPHAD le 1er décembre 2024.

Photo UNE : AMAURY GRISEL