Le patrimoine sensoriel des campagnes pourrait intégrer le « chant des cigales »

undefined 21 janvier 2021 undefined 09h48

Laura P

Largement remanié par l'Assemblée nationale, le texte transmis au Sénat  précise entre autres "explicitement dans le code de l'environnement que les sons et odeurs caractérisant les espaces naturels font partie du patrimoine commun de la nation (art. 1er)".


Il va donc s’agir de définir les sons et odeurs qui sont propres à chaque région. Ainsi les étrangers grincheux et autres énergumènes mécontents d’entendre le chant de nos cigales en été seront contraints de s’en accommoder ou de rentrer chez eux. 
Il en vaudra de même pour le bruit ou les odeurs qui émanent des fermes de campagnes et toutes les autres caractéristiques naturelles qui font le charme impalpable d’une région. Mais même si par essence   l’idée de protéger nos cigales nous met en joie, d’où vient la nécessité de proposer un tel projet de loi ? Des 18 000 procès de voisinage auxquels les maires de villages sont confrontés chaque année d'après ce qu'a pu confier le député de Lozère à nos confrère du Figaro.

Redéfinir le domaine rural  


Cette proposition de loi est aujourd'hui une façon claire de redéfinir la notion de calme et de silence dans un monde vivant. Car même si l’absence de trafic dans les campagnes permet une certaine atmosphère de calme, le domaine rural n’en demeure pas moins un espace de vie où le tintement des cloches des vaches, le mouvement des courts d’eaux et le chant des cigales provoquent également du « bruit ».