L\'Empereur de Paris est moyen, mais Cassel est un bon Vidocq

undefined 19 décembre 2018 undefined 16h52

La Rédac'

Donner un coup de polish à un classique héros français, Vidocq, après le nanar du même nom sorti en 2001, peut-être était-ce là l'objectif de Jean-François Richet. S'il s'agissait effectivement de cela, l'objectif est atteint ; de là à dire qu'on a affaire à un bon film... c'est une autre histoire. 


Bon je vous la fais courte sur l'histoire de Vidocq. Eugène-François Vidocq est un malandrin, un mauvais garçon qui a déjà passé une bonne partie de sa vie au bagne et en prison. Il est connu pour une chose particulièrement : il s'évade tout le temps. Donc voilà ça commence comme ça, Vidocq est au bagne, il s'évade avec l'aide d'un certain Nathanaël, et hop magie elliptique du cinéma, on le retrouve quelques années plus tard drapier à Paris. Quelques temps plus tard, il est accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis. Pour obtenir une lettre de grâce, il propose ses services au chef de la sûreté, qui impressionné par sa connaissance du milieu de la Pègre, l'embauche. Voilà l'ancien bagnard devenu un puissant policier, les ennuis peuvent commencer.

L'Empereur de Paris film critique

Bon voilà, on l'aura peut-être compris au travers de la subtile ironie qui teinte le paragraphe précédent, la qualité première du film n'est pas le scénario, celui-ci étant ce qu'on pourrait qualifier d'assez sommaire. Ce ne sera pas non plus la mise en scène, Richet n'ayant malheureusement pas réussi à se décider entre le film d'aventure et la reconstitution historique. C'est donc un mélange de ces deux genres qui prend forme sous nos yeux suspicieux, un truc pas assez spectaculaire pour nous exciter et aux personnages historiques trop peu développés pour nous cultiver. L'avantage, c'est que les duels au pistolet à poudre façon gun fight à l'américaine, c'est finalement assez comique.

L'Empereur de Paris film critique

Passons donc les nombreux défauts pour nous concentrer sur les quelques qualités. Les décors et les costumes sont carrément canons, et voir Paris au début du XIXe siècle si bien modélisé est toujours intéressant. On appréciera aussi les quelques blagues trouvant un écho dans notre monde contemporain, du style « on finira par la donner à tout le monde » en parlant de la Légion d'honneur, ouais ok, pourquoi pas. Mais surtout, les fans de Vincent Cassel apprécieront de voir leur héros incarner un Vidocq très convaincant ; manifestement, le bonhomme s'éclate dans ce rôle de paria en haut de forme, et ça fait plaisir à voir. 

L'Empereur de Paris film critique


Si L'Empereur de Paris n'est donc pas le film de l'année, il parvient tout de même à distraire le spectateur, en tout cas assez pour que celui-ci prête attention au soin qui a été mis à la reproduction du cadre spatio-temporel et à la performance ma foi tout à fait louable de Vincent Cassel. C'est à peu près tout.