Olivia Ruiz nous électrise

undefined 8 février 2017 undefined 00h00

La Rédac'

Quatre ans après son dernier album, Olivia Ruiz revient plus en forme que jamais. Entre-temps, elle est devenue maman, a écrit et réalisé son premier court-métrage, a édifié Volver, une comédie musicale. Son nouvel album A Nos Corps-Aimants se veut intime, féminin, sensuel. Rencontre avec une artiste lumineuse qui s’est confiée sans détour !


A Nos Corps-Aimants
, c’est une ode à la sensualité ?
 

Pas simplement. Au départ, j’écris sur cette chose que j’ai vécue, ces moments dans la vie où tu es hyper attirée par quelqu’un, tout ton corps t’appelle vers lui ou elle, tu sais qu’il ne faut pas y aller, que ça va faire mal, et tu y vas quand même. Au départ c’est ça le sujet du morceau. Et puis mon petit garçon arrive, et d’un coup je découvre un autre corps aimanté au mien, j’ai fini la chanson en pensant à lui. Au moment de choisir le titre de l’album, ça m’a semblé évident. C’était une façon discrète de célébrer mon amour avec mon fils, et en même temps ça célébrait la sensualité et le rapport charnel entre deux êtres qui sont atrocement attirés l’un par l’autre.


Ça te tenait à cœur d’avoir cet aspect féministe dans certaines de tes chansons, de t’entourer essentiellement de femmes pour faire cet album ?

Ça ne me tenait pas forcément à cœur, c’est moi, je suis comme ça. C’est arrivé dans mes textes naturellement, je suis instinctive, je laisse aller ma plume. Je pense aussi que j’avais envie d’être entourée de femmes à ce moment-là. Quand tu vis une grossesse, tu te sens un jour fragile, un jour forte, un moment tu exploses de rire, l’autre tu es en pleurs, tu ne maîtrises plus rien ni de ton corps, ni de ton esprit, et ça donne envie de te rapprocher des femmes et de leur sensibilité, de leur fragilité. 


Est-ce que c’est ton album le plus intime ?

Non. Avec le recul, je pense que ce n’est jamais forcément une histoire qui me concerne moi au moment où j’écris, ça peut être un truc qui m’a marquée il y a 15 ans, ça peut être une projection de moi dans 20 ans, ça peut être une peur. Ce ne sont pas forcément mes histoires, mais mes personnages sont tous habillés de ce que je connais moi comme émotion. Et comme je suis quelqu’un d’hyper sensible, qui pleure aussi vite que je ris, du coup ça donne des états émotionnels assez tranchés et radicaux.


Pour ta prochaine tournée, tu as mis en place un concept de concerts interactifs. Explique-nous ?
 

Avant d’aller au concert, tu pourras télécharger une application. A partir de cette app, tu pourras définir tout ce qui va se passer le soir en espérant que les autres votent pareil que toi. Tu pourras choisir ma tenue, les fringues des musiciens, les chansons qui seront chantées… Cela va permettre aux gens d’assister à un concert unique et à celui qu’ils ont envie de voir. Dans l’app, il y a aussi la rubrique "ton corps aimant se cache-t-il dans cette salle ?", qui permet de te créer un petit profil et d’éventuellement trouver l’âme sœur pendant le spectacle !

 olivia-ruiz© Paul Morel 


Ce que tu préfères le plus à Paris ?

L’offre culturelle. Tu n’as pas le temps de t’ennuyer, pour une provinciale comme moi, même si ça fait 15 ans que je vis ici, ça fait plaisir de se dire qu’il y a toujours un truc à faire.


Si tu étais un bonbon ?

Je serai un ourson en guimauve enrobé de chocolat. Il y a du chocolat donc ça me va bien et en même temps c’est plein de surprises. Si on se fie à l’enrobage, on ne devine pas ce qu’il y a à l’intérieur, et comme je suis un paquet de contradictions, c’est parfait. Il a une coque croquante et en même temps il est tout mou dedans, ça c’est bien moi. 


Nouvel album A Nos Corps-Aimants
En concert à la Cigale les 21, 22 et 23 février