6 films et séries à (re)voir cette semaine (8 février)

undefined 8 février 2017 undefined 00h00

La Rédac'

Tous les mercredis, il se passe un truc spécial dans la vie des cinéphiles. Oui, vous. A la tombée du jour, ils sortent du trou obscur et maculé de popcorn qui leur sert d'habitat pour s'exposer à la lumière des lampadaires et se diriger clopin-clopant vers le cinéma le plus proche. Comme on vous aime bien, amis cinéphiles - aussi chelou soyez-vous -, on détaille pour vous dans les pages qui suivent nos trois films de la semaine, un docu, un classique et une série, même si c'est sacrilège.


En salles cette semaine

C'est très calme cette semaine, je me trouve donc dans l'obligation de vous parler de Cinquante Nuances plus sombres, probablement l'un des pires films de l'histoire de l'Humanité. Je vous dis ça j'ai même pas vu ni lu le premier, honte à moi. Mais franchement, si vous voulez de l'érotisme, du vrai, tournez-vous plutôt vers les classiques du genre, Emmanuelle en tête. A part ça, et dans cette même veine probablement un peu pourrave, Lego Batman, Le Filmou comment légitimer un produit marcketing par des vannes nazes et des effets spéciaux faits de briques et de broc (vous l'avez ?). Encore plus régressif mais plutôt sympa, Le Voyage en ballon nous emmène dans une aventure au ras du sol et au trait enfantin. Sinon, y'a les trois films et le docu qu'on présente ci-dessous, et ça c'est bien.


Silence
, de Martin Scorsese

Le génie, que dis-je, la légende du septième art Martin Scorsese sort enfin le film qu'il essaie de faire depuis près de 20 ans. Ça parle de religion, donc forcément, c'est compliqué. Pas grand-chose à dire de plus, qu'a-t-on à fiche du scénario quand on sait que Scorsese réalise et que les trois acteurs principaux sont Andrew Garfield, Adam Driver et Liam Neeson ? Rien, on y va et pis c'est tout.


American Honey
, de Andrea Arnold

Prix du jury à Cannes en 2016, voilà un film américain indépendant avec dedans ce grand malade de Shia LaBeouf. L'histoire est celle d'une jeune dreadeuse, nommée Star, qui quitte son foyer pour rejoindre une bande de hippies qui parcourt le midwest pour vendre des abonnements de magazines. Le boss de la bande, c'est Jake, il est séduisant et à fleur de peau, et il donne à Star l'impression d'être spéciale. Voilà en gros, à noter qu'Andrea Arnold a adapté Les Hauts de Hurlevent au cinéma il y a quelques années, un truc pas évident à faire dont elle s'est sortie avec brio, le film étant absolument sublime (à mon avis).


Seuls,
de David Moreau

Ce film n'a pas l'air de casser des briques, mais on va lui donner une chance quand même. Pourquoi ? Parce que j'ai lu intégralement, assis en tailleur à la FNAC, la BD dont il est il est l'adaptation, et que cette BD dé-chire. C'est l'histoire de cinq ados qui se réveillent un matin dans une ville désertée de toute âme, et qui vont donc se serrer les coudes pour essayer de retrouver leurs familles. Ce sera donc l'occasion de découvrir de très jeunes acteurs, peut-être des futures stars, dont vous pourrez dire dans 10 ans : « Ouais je l'avais vu(e) dans Seuls, déjà à l'époque il/elle était très doué(e), ça m'étonne pas. »


Un docu : Le Concours, de Claire Simon

Vous qui êtes passionnés de cinéma, savez-vous que vous auriez pu, si vous l'aviez vraiment voulu, devenir cinéaste ? Mais comment fait-on cela, vous interrogez-vous, hagards, devant la force de mon affirmation précédente. Eh bien il existe une école qui forme aux métiers qui nous occupent, elle s'appelle la Fémis, et c'est très difficile d'y entrer. Il faut passer un concours, et être assez balaise pour être retenu parmi les soixante élèves que compte la future promotion. Du début à la fin, c'est cette fébrilité, cet espoir et parfois cette joie que filme Claire Simon. Ça calme, ou ça encourage !


Une série : Colony

Une fois n'est pas coutume, je laisse la parole à la belle et douce Laura, notre rédactrice sexo et grande series-addict devant l'Eternel. « Dans un futur proche, une force extraterrestre a colonisé la Terre et isolé des quartiers entiers par de gigantesques murs infranchissables. Dans ce contexte tyrannique, les familles séparées doivent faire un choix : lutter… ou collaborer. Si le pitch semble déjà vu, le traitement de la série et ses acteurs lui donnent un réel intérêt. On adore Josh Holloway (Sawyer dans Lost) en père protecteur contraint de nager en eaux troubles entre ses valeurs et la dure réalité. » Ça a l'air bien non ?


Un classique : 
Les Valseuses, de Bertrand Blier

Depardieu et son élocution si particulière, Miou-Miou fraîche comme c'est pas permis et Patrick Dewaere, la moustache fière et l'œil mélancolique, voilà un film qui définit toute une époque : celle des pattes d'eph', des blousons en cuir et de la libération sexuelle. « On n'est pas bien là, paisibles, à la fraîche, décontractés du gland ? Et on bandera quand on aura envie de bander ! » Culte on vous dit, et particulièrement en adéquation avec la période de battage de couilles massif que le monde traverse...