6 films et séries à (re)voir cette semaine (5 oct)

undefined 7 octobre 2016 undefined 00h00

Auriane

Comme les sorties ciné c'est pas toujours folichon folichon, on vous propose chaque semaine cinq films à  voir ou à  revoir, piochés dans le programme télé, notre mémoire de gamin, les magazines spécialisés, et - quand même ça vaut le coup parfois - les salles obscures de la capitale. Et une série aussi, parce qu'on sait que vous êtes des gros geeks.


Au ciné cette semaine

Poussez pas y'en aura pour tout le monde ! Que vous soyez cinéphile au dernier degré porteur d'une moustache et de lunettes Paul & Joe ou "gangster et gentleman" comme Booba, cette semaine vous trouverez forcément de quoi satisfaire votre boulimie de sièges rouges et d'écran noir. Hormis les trois films décriptés ci-dessous, Tim Burton nous emmène une nouvelle fois dans son univers mi-chelou mi-onirique avec Miss Peregrine et les enfants particuliers, et c'est Eva Green qui nous prend par la main ; on suit trois ados dans une maison pas franchement rassurante pour un cambriolage d'aveugle qui tourne mal (Don't Breathe - La maison des ténèbres) ; mafia, trafic de drogue, fusillades et accent chantant, pas de doute on est à  Marseille ! (Chouf de Karim Dridi) ; Sandrine Bonnaire et Clotilde Coureau ont du mal avec leurs gamines, engrainées par de séduisants djihadistes, mais Le Ciel Attendra ; et enfin, dure installation en métropole pour le rugbyman wallisien du Mercenaire


Bridget Jones Baby
, de Sharon Maguire

Bridget a la quarantaine, elle s'est séparée de Marc Darcy et se consacre entièrement à  son travail et à  ses amis. Tout va pour le mieux, la stabilité et l'équilibre dominent. Jusqu'à  ce qu'elle rencontre Jack, puis recroise Darcy, puis se retrouve enceinte sans savoir de qui. Une fois n'est pas coutume, c'est à  nouveau le bordel dans la vie de cette pauvre Bridget ! C'est toujours un plaisir de voir Renée Zellweger galérer comme c'est pas permis. On s'est retrouvé en elle à  la vingtaine, à  la trentaine, la quarantaine ne peut donc que réserver de nouvelles et extravagantes surprises, avec en plus un nouveau (très) BG au casting !


Une vie entre deux Océans
, de Derek Cianfrance

Au sortir de la Première Guerre mondiale, Tom Sherbourne (Michael Fassbender, comme d'habitude parfait) accepte un poste de gardien de phare sur l'île reculée de Janus Rock. Il rencontre avant son départ une jeune femme qui deviendra vite sa femme et qui viendra s'installer sur l'île avec lui ; tous deux souhaitent fonder une famille. Une fresque sentimentale très bien foutue avec d'excellents acteurs, dont la délicieuse Alicia Vikander, très convaincante dans son premier "grand" rà´le. Cianfrance y confirme après Blue Valentine et The PLace beyond the pines une grande aptitude à  rendre le drame beau, dans tous les sens du terme. A aller voir en couple pour s'effleurer délicatement la main sur les superbes plans de type "marine"


Poesà­a Sin Fin
, de Alejandra Jodorowsky

VITE ! Courez voir cette merveille avant qu'elle ne soit plus à  l'affiche ! Le grand maître Jodorowsky nous fait l'honneur à  nous, pauvres mortels, de se délester d'un peu de son génie avec cette ode à  la poésie, à  l'art, à  la beauté. Poesà­a Sin Fin ça veut dire « poésie sans fin » en espagnol, je sais pas si vous voyez à  peu près le programme... Pour vous la faire courte, il s'agit d'un film autobiographique et donc fascinant, qui fait le point sur l'enfance de Jodorowsky, à  l'époque où le héros du film décide, contre l'avis de sa famille, de devenir poète. On se répète mais VITE, courez-y, ces choses-là  n'arrivent pas si souvent...

 

Une série : Westworld, forcément

Comment ne pas vous parler de la nouvelle série HBO cette semaine ? Apparemment c'est un truc de ouf, à  voir absolument, « le nouveau GOT » en termes d'addiction et de spectacle, mais surtout de moyens. Je me suis un peu renseigné quand même, et rien qu'en regardant les opening credits (beaucoup plus classe que "générique" vous en conviendrez) j'ai appris quelques trucs intéressants : apparemment il s'agit de transhumanisme, dans le futur donc, et en mode western. Les images sont d'une beauté à  couper le souffle mais surtout quelques noms sympas sont apparus sur mon écran, dont Ed Harris et Anthony Hopkins parmi les acteurs, un Hemsworth (ils sont combien en fait ??) et J.J. Abrams à  la prod'. Tenez, les voilà  ces fameux opening credits.


La Philo vagabonde
, de Yohan Laffort

Alain Guyard est un drà´le d'oiseau. Après avoir enseigné plus de vingt ans en lycées, ce philosophe forain, comme il se définit lui-même, trimballe avec lui sa philo et la fait découvrir aux séniors, aux gamins, aux prisonniers, aux analphabètes, aux paysans, d'une manière ludique et rock 'n' roll. Ses conférences sont presque des one-man-show où tout le monde est sur scène et où prévaut le contact et la subversion. Yohan Laffort l'a suivi partout, d'une maison d'arrêt aux villages perdus de l'Aveyron. Son documentaire ne donne qu'une seule envie : laisser vagabonder son esprit.


Un incontournable des 80's : The Breakfast Club, de John Hughes

En gros c'est Parker Lewis ne perd jamais en film le truc. Enfin pas tout à  fait mais pas loin. Un samedi matin, cinq élèves se retrouvent ensemble en colle : un surdoué, une détraquée, un athlète, une fille à  papa et un délinquant. Tout les oppose, mais ils ont finalement plus de points communs qu'ils ne le pensaient. Sous ses airs de teen movie léger, ce film dépeint de façon très juste une jeunesse américaine qui se cherche, entre le puritanisme des années 80, la recherche de la réussite à  tout prix, les stéréotypes qui les mettent chacun dans une case... Ce film est devenu un emblème pour toute une génération, sa bande originale aussi (Don't You Forget About Me de Simple Minds notamment), et aujourd'hui, ça se regarde toujours aussi bien !