Chaque achat sur Shein ou Temu pourrait bientôt vous valoir un malus de 5€

undefined 14 février 2024 undefined 15h02

Lucie Guerra

C’est une manière pour le moins inédite de s’attaquer à la fast fashion. Mardi 13 février, le député LR Antoine Vermorel-Marques a déposé une proposition de loi visant à instaurer un système de bonus-malus pour tout achat de vêtement sur les plateformes en ligne, comme le rapporte Le Monde. Une mesure qui vise à inciter à se tourner vers une mode plus durable et à réduire la surconsommation de vêtements sur des sites tels que Shein ou Temu, notamment.


Entre récompense et pénalité

Bonus, malus, qu’est-ce que ça veut dire ? Sur le plateau de BFM, le député de la Loire a éclairci le contenu de sa mesure. Pour tout achat d’un vêtement qui aurait été fabriqué en France ou en Europe, le prix serait baissé. À l’inverse, lorsque vous décidez de passer commande via une plateforme « qui ne respecte pas nos normes sociales et environnementales », alors un malus d’un montant de 5€, en plus du prix de base du vêtement, s’applique.


Une catastrophe écologique

La proposition d’Antoine Vermorel-Marques s’attaque principalement aux commerces proposant plus de 1000 nouveautés par jour. Symbole de l’ultra fast fashion par excellence, la marque Shein est particulièrement dénoncée. Selon l’ONG Les Amis de la terre, la marque chinoise met en ligne « 7200 nouveaux modèles de vêtements par jour ». Un nombre qui paraît élevé, mais qui n’est pourtant qu’infime par rapport aux 10 800 nouveaux modèles que la marque a pu publier en une journée.

Le problème, c’est que l’empreinte carbone générée par une telle production est absolument colossale. Actuellement, l’industrie textile fait partie des plus polluantes, représentant à elle seule 8% des émissions de gaz à effet de serre mondiales, selon l’ADEME. L’ONG estime que du côté de Shein, ce sont entre 15 000 et 20 000 tonnes de CO2 qui sont émises quotidiennement. Autant dire qu’elle joue un rôle majeur dans l’évolution du désastre écologique auquel notre planète fait face. Saluée par diverses associations telles que Zero Waste France, la proposition de loi devra être étudiée au mois de mars à l’Assemblée. Affaire à suivre donc.