Tous les mercredis, il se passe un truc spécial dans la vie des cinéphiles. Oui, vous. A la tombée du jour, ils sortent du trou obscur et maculé de popcorn qui leur sert d'habitat pour s'exposer à la lumière des lampadaires et se diriger clopin-clopant vers le cinéma le plus proche. Comme on vous aime bien, amis cinéphiles - aussi chelou soyez-vous -, on détaille pour vous dans les lignes qui suivent les films qui sortent cette semaine, enfin du moins ceux qui ont retenu notre intérêt.
Mais qu'est-ce que fout Nicolas Duvauchelle avec sa carrière, bon Dieu ? La dernière fois que je l'ai vu, c'était sur son scout' avenue Claude Vellefaux, et le voilà qui se repointe enfin au ciné dans quoi ? Jour J, rien qu'au titre t'as compris ; c'est notre dochier de la semaine. Dans le genre pas trop notable non plus, mais quand même sait-on jamais, A mon âge je me cache encore pour fumer, qui nous dévoile (vous l'avez ?) la vie d'un hammam pour femmes, et La Colère d'un homme patient, une histoire de vengence à l'espagnole. Et maintenant, les trucs bien !
Les Gardiens de la Galaxie 2, de James Gunn
Pour ceux qui ne connaissent pas, attention ne vous méprenez pas, il s'agit bien du deuxième volet des Gardiens de la Galaxie, et non pas d'un film sur les gardiens d'une galaxie qui s'apellerait "2". Ce point étant désormais éclairci, sachez que ce film sera probablement ce que vous pourrez voir de plus cool cette année. Par "cool" j'entends bon, drôle, fun, avec de bons acteurs, une excellente BO, un scénario tip-top et une bonne dose d'émotions. Le premier était simplement génial, James Gunn réussira-t-il à faire encore mieux ?
Le Procès du siècle, de Mick Jackson
Je suis totalement amoureux de Rachel Weisz, donc ne comptez pas sur moi pour vous donner un avis impartial sur ce film. Une fois n'est pas coutume, on a affaire à une histoire vraie, celle d'une historienne reconnue confrontée dans les années 90 à un universitaire taré exigeant d'elle qu'elle prouve devant la justice l'existence des chambres à gaz du camp d'Auschwitz. Elle se retrouve donc dans une situation ubuesque où son combat contre le négationnisme devra, dans les limites du droit, respecter également la liberté de parole. Passionnant !
Django, d'Etienne Comar
Qui ne connaît pas Django Reinhardt, l'inventeur du jazz manouche ? Donc le type était tsigane, une position ethnique plutôt difficile à tenir dans la France vichyste du Maréchal Pétain, même à Paris. En pleine Deuxième Guerre mondiale, Django fait danser le Tout-Paris alors que ses semblables se font déporter en masse. Quand les Allemands lui proposent de l'envoyer à Berlin pour une série de concerts, il sent poindre le danger. Reda Kateb a l'air parfait dans ce rôle, comme à son habitude. A voir et à écouter, donc.
Aurore, de Blandine Lenoir
Agnès Jaoui, qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas, (pourquoi ne pas l'aimer d'ailleurs ?) c'est quand même un sacré brin de femme. Aurore est une femme mûre, elle a plein d'emmerdements du style plus de mec, sa fille est enceinte (et donc elle, future grand-mère), elle vient de perdre son taf, elle a des bouffées de chaleur... Mais plutôt que de rentrer dans le rang et de se laisser pousser doucement vers la sortie, la rencontre de son amour de jeunesse va lui donner un bon coup de boost.
Après la tempête, de Hirokazu Kore-eda
Avec six nominations dans la section Un certain regard du festival de Cannes 2016, le dernier film du réalisateur du sublime Still Walking reprend la veine qui a fait son succès, à savoir un réalisme puissant qui sublime avec beaucoup de poésie les difficultés de la vie de famille. Ici, un père de famille et écrivain sur le déclin se voit offrir une seconde chance suite à la tempête qui l'obligera à passer la nuit, avec son ex-femme, chez sa mère. Une réunion de famille gênante et improvisée qui lui permettra peut-être de regagner la confiance des siens...