Sorties ciné : 5 films à voir cette semaine (31 mai-6 juin)

undefined 30 mai 2017 undefined 00h00

La Rédac'

Tous les mercredis, il se passe un truc spécial dans la vie des cinéphiles. Oui, vous. A la tombée du jour, ils sortent du trou obscur et maculé de popcorn qui leur sert d'habitat pour s'exposer à la lumière des lampadaires et se diriger clopin-clopant vers le cinéma le plus proche. Comme on vous aime bien, amis cinéphiles - aussi chelou soyez-vous -, on détaille pour vous dans les lignes qui suivent les films qui sortent cette semaine, enfin du moins ceux qui ont retenu notre intérêt.


Cannes c'est fini, on remballe tapis rouge, robes qui servent à rien et films d'auteur pour recoller à la réalité du ciné-business mondial. Du coup plus de sorties mais moins de bons films, c'est le paradoxe. Parmi les trucs au pire tout nazes, au mieux sans intérêt annoncés cette semaine, on trouve Conspiracy, vieux film d'espionnage à l'affiche duquel Noomi Rapace sourit comme la Joconde, un flingue à silencieux à la main. Dans la même veine "pas à sa place", Emile Hirsch (tiens, ça faisait longtemps) en médecin-légiste de père en fils dans un film d'horreur franchement douteux (The Jane Doe Identity), même si Stephen King recommande de « le voir, mais pas tout seul ». Ok Stephen. Sinon on a aussi Valérie Lemercier qui à 50 berges retourne vivre chez ses parents dans Marie-Francine (no comment) et le dernier film de la famille Garrel, une histoire de coucheries en noir et blanc (L'Amant d'un Jour) à priori plutôt chiant. 


Churchill, de Jonathan Teplitzky

Même si on aura bientôt l'occasion de revoir le mec au cigare et au chapeau sous les traits de Gary Oldman dans Darkest Hour (janvier 2018), on veut bien jeter un œil à ce "biopic partiel" (la grande mode actuelle, qui consiste à se concentrer sur une période brève et précise de la vie d'un personnage historique, comme par exemple dans le Jackie de Pablo Larraín). On suit ici Winston Churchill pendant deux jours, plus exactement les 48 heures qui précédèrent le D-Day et changèrent le destin du monde que nous connnaissons aujourd'hui. 


Drôles d'oiseaux
, d'Elise Girard

Une jeune femme arrive à Paris. A la recherche d'un appartement, Mavie répond à une annonce qui propose un studio contre une aide au travail. Il s'agit de bosser dans une librairie du quartier latin, tenue par un homme solitaire et mystérieux, Georges. Fascinée par le bonhomme, Mavie va finir par tomber amoureuse de lui et ainsi l'obliger à dévoiler des parts d'ombre insoupçonnées. Sélectionné à Berlin, le film a l'air lent et contemplatif, bercé par la belle voix monocorde de Jean Sorel, ce qui doit justifier la comparaison pour le moins surprenante avec Jarmusch. A tester !


Departure
, d'Andrew Steggall

Un thème assez usité certes, celui de la découverte de sa sexualité à l'adolescence, mais qui a l'air d'être traité ici avec une intelligence et une sensibilité assez folles, doublées d'une photographie absoluent superbe. Elliot passe une semaine de vacances avec sa mère dans une maison paumée du sud de la France. Là, il rencontre Clément, un jeune garçon qui poussera les deux Anglais à s'interroger sur eux-mêmes et sur les changements auxquels ils sont en passe de se confronter.


Lou Andreas-Salomé
, de Cordula Kablitz-Post

Il est probable que la complexité du nom de notre héroïne reflète la complexité de sa personnalité. Quel est le nom, quel est le prénom, on ne sait pas, mais ce qu'on sait en revanche, c'est que la demoiselle en question fut une intellectuelle allemande qui sévit de la fin du XIXe aux années 30. Femme de lettres, psychanalyste, Rilke voulut se tuer pour elle, Nietzsche la vénérait et Freud la prit sous son aile. Un sacré bout de femme comme on dit, qui souhaita toute sa vie rester libre et indépendante, considérant que le mariage place les femmes dans un rôle de subordination. You go girl !


Suntan
, d'Argyris Papadimitropoulos

Comme c'est bientôt les vacances, il faut vous préparer. Vous préparer à prendre le soleil, à vous dénuder, à faire la fête, à être pompette... Tout ça, c'est un peu le projet de vie de Kostis, la quarantaine et personnage principal du film qui nous occupe. Docteur sur une île grecque, il rouille tout l'hiver, mais quand l'été et les touristes avides de dévergondage hédoniste arrivent, c'est une période faite de fêtes sans fin et de corps nus sur la plage qui commence, pour lui aussi. "Suntan", en anglais, ça veut dire bronzage. Pensez à l'écran total hein, et attention à vos petits culs tout blancs.