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Sea Shepherd ouvre son premier centre de soins pour animaux au monde en Bretagne

undefined undefined 4 juillet 2023 undefined 17h00

undefined undefined 5 juillet 2023 undefined 08h58

Nicolas Cogoni

ENFIN ! Sea Shepherd France vient de recevoir les autorisations pour ouvrir son tout premier centre de soins pour la faune maritime et locale au monde. Située sur un terrain de 16 hectares à Kernascléden dans le Morbihan, la nouvelle structure accueillera dans les prochains jours des animaux marins blessés, tels que des phoques ou des oiseaux. Elle servira également de refuge pour toutes les autres espèces animales sauvages comme les rapaces, les chauves-souris, les renards ou les chevreuils. « Notre certificat de capacité englobe toute la faune sauvage de Bretagne », précise Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France, auprès de 20 minutes.

Fondée en 1977 par le capitaine et activiste canadien Paul Watson, Sea Shepherd est l'ONG de défense des océans la plus combative au monde. Elle intervient de manière active et non violente dans les cas d’atteintes illégales à la vie marine et aux écosystèmes marins.


Les centres de soins pour animaux saturés

En préparation depuis plus d’un an, le projet a pu voir le jour grâce aux dons de 2,5 millions d’euros reçus lors du dernier marathon caritatif en ligne Z Event. Une belle somme d’argent avec laquelle Sea Shepherd France a acheté un nouveau bateau qui patrouillera en mer en juillet prochain. Une excellente nouvelle pour le littoral breton, alors que les centres de soins pour animaux sauvages déjà implantés dans la région sont totalement saturés.

« On reçoit énormément d’appels de personnes qui ont trouvé des animaux blessés et qui sont désemparées car aucun centre ne peut les accueillir. » « C’est dramatique comme situation et c’est malheureusement le cas sur tout le territoire », indique Lamya Essemlali.


Bassins, volières et formations de secourisme 

Le refuge sera équipé d’une piscine pour les phoques, de bassins et de volières pour les oiseaux ainsi que d'une clinique pour soigner les animaux blessés. Deux salariés seront présents à temps plein et pourront s’appuyer sur la mobilisation des locaux et des soigneurs bénévoles. « On pourra compter sur l’aide de vétérinaires, de soigneurs mais aussi de la population locale avec des chantiers de bénévoles qui seront organisés », a confié Lamya Essemlali à 20 minutes.

L’ONG de défense des océans cherche également à mettre en place une formation de secourisme aux animaux marins. Le centre disposera d’une trentaine de places d’hébergement pour accueillir d’autres bénévoles venus du monde entier pour se former aux premiers soins d’animaux sauvages. Une initiative qui a toute son importance, notamment en France : « On revient tout juste de Grande-Bretagne où ils ont vingt ans d’avance sur nous. En France, on en est à l’âge de pierre et on l’a bien vu lors de l’opération de sauvetage du béluga dans la Seine. Même les pompiers présents sur place n’étaient pas formés pour ce type d’intervention. », dénonce la présidente de Sea Shepherd France.