Du 1er au 18 mars, c'est le grand retour d'Hip Opsession, le festival nantais dédié à la culture hip hop. Entre battle de danse, concerts, showcase et projections, le festival propose une programmation riche et intense. Pour vous aider à y voir plus clair, voici notre top 5 des événements à ne pas rater pendant Hip Opsession 2018.
BATTLE OPSESSION, vendredi 2 et samedi 3 mars - Le Lieu Unique
Le festival ne serait sans doute pas ce qu'il est sans ses célèbres battle. Cet événement phare d'Hip Opsession est aussi l'un des rendez-vous majeurs de la danse hip hop. Chaque année, des danseurs du monde entier s'affrontent dans un lieu transformé en arène. Au Lieu Unique en 2018, ils danseront à même le sol dans le cercle, sous l'oeil du jury et au son des DJ. Trois rendez-vous Battle Opsession sont au programme !
Le vendredi 2 mars, à 19h au Lieu Unique (de 12 à 17 euros) : soirée inaugurale avec focus sur les danses debout, lock, pop, house, hip hop.
Kézako ? Le lock est une danse funky née à la fin des années 70 en Californie, popularisée par James Brown, Michael Jackson et l'émission Soul Train. Expressive et acrobatique, cette danse est régie par un principe de décomposition de mouvements et d'arrêts sur image. Le pop ou "smurf" en France à la fin des années 80 fait aussi partie de la famille des funkstyle. Elle se base sur la contraction des muscles et s'inspire de la gestuelle des robots, mais aussi des mimes et des danses orientales. La house, contrairement au lock et au pop, appartient plutôt au courant « newschool ». Ce style de danse hip hop né dans des entrepôts désaffectés transformés en clubs (les warehouses) de Détroit et Chicago ou dans les clubs new yorkais, au début des années 80, est la fusion de plusieurs styles. La house comporte beaucoup d'improvisation et est très prisée des bboys. Enfin, le hip hop ou « new style » a été popularisé par les clips de rap et RnB à la fin des années 90. Ce style libre associe plusieurs courants de danse, du pop au lock en passant par le break et les danses africaines.
Le samedi 3 mars, à 14h au Lieu Unique (de 7 à 9 euros) : Qualifications Break 3VS3, qui mettent à l'honneur les battle de break 3VS3 ; suivies à 19h des Finales break 3VS3 et top rock, Bonnie & Clyde (15 à 20 euros)
Battle J2, 2017 ©Clack - David Gallard
RENCONTRE AVEC MADAME RAP, mardi 6 mars, 20h - Trempolino (gratuit)
À la fois média, agence de booking, label, Madame Rap s'est imposé dans le paysage hip hop français comme la principale structure célébrant le hip hop au féminin. La fondatrice, Eloïse Bouton et plusieurs invités échangeront sur l'activisme hip hop au féminin et feront un état des lieux de la scène féminine en 2018. En guise de warm up, on retrouvera la DJette nantaise L.Atipik. Après l'échange, la « Femcee » clermontoise Illustre assurera un showcase, afin de terminer la soirée par un open mic.
©P-Mod
CAMP LO + REVERIE + DANITSA, jeudi 15 mars, 20h30 - Le Ferrailleur (de 17 à 22 euros)
En 1997, Camp Lo sortait un premier album Uptown Saturday Night, dont la pochette tape à l'oeil rendait hommage au I Want You de Marvin Gaye. Pétri de jazz, de funk et d'esprit blaxploitation, cet album reste, 20 ans plus tard, un classique ! Aujourd'hui, Camp Lo sort un 6e album The Get Down Brothers, empreint d'influences électroniques.
©zoefotografie
Biberonnée à la culture hip-hop underground omniprésente à Los Angeles, Reverie se fait remarquer dès 9 ans lorsqu'elle participe à des concours de spoken word, où ses talents d'écriture sont repérés. Elle s'impose comme une storyteller ultra-prolifique et sort en 2017 un nouvel album Satori, qui signifie « compréhension », il s'agit en fait de l'éveil spirituel permanent chez les bouddhistes chan, son et zen.
Enfin, Danitsa est remarquée en 2015 avec un premier EP Breakfast et est très vite devenue une fierté de la scène genevoise. La jeune chanteuse fait appel à ses racines reggae, en passant par les instrumentations hip hop, par la légèreté de la nu soul et l'agressivité de la trap pour proposer un univers unique. Fin 2017, son premier album Ego, est paru.
ALLTTA + Gracy Hopkins + Napoleon Maddox et Sorg + Raiza Biza, vendredi 9 mars, 20h - Stereolux, salle Maxi (19 à 25 euros)
ALLTTA pour A Little Lower Than The Angels, est la parfaite contraction de 20syl (Hocus Pocus, C2C) et Mr.J.Meideros, le MC de The Procussions. Alltta assimiile le groove du hip hop boom bap à la densité des sons électroniques. Après un premier album éponyme, le duo a dévoilé fin 2017 un deuxième effort Facing Giants.
On retrouve également à Stereolux le rappeur Gracy Hopkins, le MC et beatboxer Napoleon Maddox avec le beatmaker Sorg et Raiza Biza, une référence montante de la scène rap néo-zélandaise.
©Mathieu Renoult
IN DA CLUB, samedi 17 mars, 23h55 - Warehouse (de 10 à 15 euros)
Nuit festive au Warehouse avec le producteur yonnais Myth Syzer, dont le son oscille entre trap, rap et pop ; XTRM Tour avec Di-Meh, Makala et Slimka : ce trio de Genève propose un rap de synthèse audacieux ! On retrouve aussi Dirty Swift & First Mike : le premier est un DJ emblématique de la sphère hip hop dont les mixes mélangent hip hop, soul, funk, trap et afrobeat. Quant à DJ First Mike, il réveille la France du lundi au vendredi à l'antenne du Mouv' dans l'émission Good Morning Cefran. Enfin, la soirée se terminera avec Sear Cabe, DJ et Beatmaker membre de la trap-loge nantaise, parmi les plus actifs de l'Ouest, qui insuffle des influences hip hop à ses sets.
Myth Syzer ©JulieEtVincent
Hip Opsession
Du 1er au 18 mars