Le nouvel arnacœur de Tinder condamné à deux ans de prison à Paris

undefined 22 septembre 2023 undefined 12h43

Nicolas Cogoni

Aurélien A., tantôt appelé James Jacob Kempiski ou Charles Edouard Kabla Schneider, a été reconnu coupable de vols et escroqueries par le tribunal judiciaire de Paris, à l’issue de son procès mercredi. Il écope de deux ans de prison ferme avec maintien en détention et obligation d’indemniser la victime à hauteur de 10 000€ en réparation de son préjudice moral et matériel. Pendant des semaines, cet escroc de 32 ans a séduit une femme, profité de son hospitalité, avant de lui voler son téléphone, ses cartes bleues et son ordinateur. Il lui avait promis de l’épouser à Monaco avant de prendre la poudre d’escampette.

En larmes à la barre, la victime, Mary*, témoigne : « Le sentiment de honte est immense. J’avais des sentiments pour lui et mon cœur est brisé. Je parle en mon nom, mais aussi en celui de toutes ses victimes », rapporte actu Paris.


« Je vis sous une fausse identité depuis l’âge de 14 ans »

Selon les informations du Parisien, le président a déroulé lors du procès un casier judiciaire dense : de la première condamnation pour vol dès 2008 par un juge des enfants à la procédure en cours en Belgique. « Je vis sous une fausse identité depuis l’âge de 14 ans », « J’ai dû fuir une situation familiale très compliquée », s’est justifié Aurélien A. sur le banc des prévenus.

En effet, Aurélien A. est bien connu des forces de l’ordre puisqu’il était poursuivi en Belgique pour vol, recel, escroquerie et usurpation. Ce qui ne l’a pas empêché de croiser la route de Mary*, mais également de Maud*, Béatrice*… et de mettre son modus operandi en place pendant plusieurs années. Parfois riche héritier suisse de la famille Kempinsky, propriétaire de 75 hôtels de luxe ou bien avocat fiscaliste à New York, il rencontrait des femmes via les applis, les séduisait, s’installait même chez elles, puis « perdait ses papiers » pour se faire ensuite aider financièrement, ou profitait d’un moment d’inattention pour leur voler leur carte bancaire.

En août, c’est grâce aux nombreuses plaintes que la police lui a mis la main dessus dans un appartement du 8e, chez l’une de ses futures victimes. Dans son sac, les faire-part du mariage prévu avec une autre, des cartes bancaires volées, téléphones et ordis. Il avait été placé en détention provisoire en attendant son procès.

* Les prénoms ont été modifiés.