Ces villes du monde entier interdisent les locations Airbnb

undefined 15 septembre 2023 undefined 15h52

Lucie Guerra

Vous aviez prévu un petit week-end à Florence, un séjour au Québec, ou quelques mois de pause à Los Angeles ? Génial, cette année scolaire 2023/2024 est on ne peut plus propice aux vacances improvisées. Et pour ça, Airbnb est votre ami ! Mais on est au regret de vous annoncer qu’il va très probablement vous falloir revoir vos options de logement. La raison ? Elles font partie des nombreuses destinations qui s’opposent à la plateforme Airbnb pour les locations de courte durée…


Des limites déjà imposées
 

D’un pays à l’autre, les règles varient et, on vous l’accorde, c’est un peu compliqué de savoir qui autorise quoi… Après New York qui a récemment durci ses régulations en interdisant notamment de louer un Airbnb pour moins de 30 jours ou encore en imposant aux propriétaires de s’inscrire à l’Office of Special Enforcement (OSE), Florence pourrait elle aussi voter une mesure prohibant la création de nouveaux logements Airbnb.

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En France, la situation est similaire. Depuis le 1er janvier 2019, une loi limite la location Airbnb à 120 jours par an maximum dans 18 villes : Aix-en-Provence, Annecy, Bordeaux, Levallois-Perret, Lille, Lyon, Martigues, Menton, Neuilly-sur-Seine, Nice, Nîmes, Paris, Roquebrune-Cap-Martin, Saint-Cannat, Saint-Paul-de-Vence, Sète, Versailles, Villeneuve-Loubet. Au-delà, le calendrier est bloqué. « Les villes ne s’opposent pas à la location saisonnière en tant que telle mais elles ont besoin d’instruments plus effectifs pour lutter contre les locations saisonnières illégales et abusives », précise la Mairie de Paris.


Tourisme de masse, crise du logement...

Comment expliquer de telles restrictions sur une plateforme où plus de 393 millions de nuits et expériences ont été réservées en 2021 ? Deux raisons principales peuvent être avancées. Dans le cas de Florence par exemple, il y a une réelle volonté de limiter le surtourisme et de préserver le patrimoine local. Avec 26,9 millions de voyageurs en 2021, l’Italie se classe dans le top 5 des destinations touristiques les plus prisées, selon un classement Statista. Et Florence n’échappe pas à cette affluence. En moyenne, la ville accueille 16 millions de visiteurs chaque année.

L’autre explication est celle du manque de logements pour les résidents qui souhaiteraient s’installer sur du long terme, en raison de la multiplication des locations courte durée. Si en 2013, la plateforme comptait en moyenne 30 000 locations, ce chiffre a été multiplié par 25 en dix ans. En 2023, plus de 750 000 logements sont comptabilisés sur Airbnb, comme le rapporte l'enquête menée par Actu Paris.


Les villes qui restreignent les locations Airbnb

En Europe, une grande partie des pays imposent des règles strictes concernant Airbnb. En Allemagne, à Berlin, Munich et Stuttgart, les hôtes ne peuvent louer leur bien que 8 à 10 semaines par an. À Amsterdam, un permis est nécessaire pour faire de la location courte durée, et ce uniquement pour 30 nuits par année. À Barcelone, il est interdit de louer une chambre pour moins de 31 jours. 

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Du côté de l’Amérique, les destinations touristiques telles que Honolulu, Hawaï, Memphis, Palm Springs et San Francisco imposent différentes règles dont une limite de 90 jours de location dans certaines villes. Au Québec, des arrondissements interdisent l'instauration de nouvelles locations à court terme et il n’est pas possible de rester plus de 31 jours, tout comme à Vancouver. À Tokyo comme à Sydney, les locations Airbnb sont quant à elles limitées à 180 jours par an.