La plus grande cité engloutie d’Europe se trouve à Marseille 

undefined 23 décembre 2021 undefined 11h16

Laura P

Cette cité engloutie compose à elle seule, 1/3 des récifs artificiels de France. Sous vos pieds quand vous barbottez aux larges des plages du Prado, c’est pas moins de 400 structures composées 35 000m3 de béton, d’aciers et de câbles qui se dressent fièrement. Des structures qui composent des « villages » marins afin de créer de parfaits habitats pour la faune et la flore aquatique. À l’image des édifices terrestres, ces blocs marins sont de formes et de tailles différentes afin de proposer un cadre de vie idéal pour chaque espèce. Poulpes et étoiles de mer, chapons et girelles trouvent leurs places dans les coins et recoins, sur un câble ou à l'intérieur d'un tuyau. 


Sandrine Ruitton ©


Mais derrière cette prouesse, il faut rappeler la réalité des faits. Ces récifs artificiels ont pour but de protéger un écosystème très fragile à Marseille et de fournir un nouvel habitat aux poissons afin qu’ils puissent vivre et se reproduire. Sandrine Ruitton, chercheuse de l’Institut méditerranéen d’océanologie (MIO), déclare que la cité aquatique « produit 4 000 à 5 000 kilos de poissons chaque année ».
Il ne s'agit pas ici de produire un vivier de pêche mais plutôt de repeupler la mer que la pollution est entrain de vider de ses poissons. Les pêcheurs amateurs comme professionnels ayant interdiction de prélever dans ces récifs. 


Sandrine Ruitton ©

Sandrine Ruitton ©