Marseille. C’est quoi cette villa jaune et blanche à Malmousque ?

undefined 23 novembre 2023 undefined 09h39

Pia Dardare

Lorsqu’on se rend à Malmousque, difficile de passer à côté de cette villa jaune et blanche qui surplombe l'Anse de Maldormé. Un petit joyau situé entre la plage de la Batterie des Lions et l’Anse de Maldormé, la villa s’étale sur un terrain de presque 650 m2 !

Tantôt associée à l’acteur Kad Merad, au consul du Japon, à l’entrepreneur véreux Alexandre Guérini, ou encore au chorégraphe Roland Petit, on finit par s’emmêler les pinceaux ! Pas de panique, le Bonbon a fait son enquête ! 


Restaurant café Buffet, La Joconde puis Petite Ourse

Construite à la fin du XIXe siècle sur la Corniche, cette célèbre villa fut d’abord un restaurant nommé le Restaurant café Buffet. Un cadre idyllique puisque les clients avaient un accès direct à la mer.

Au début du XXe siècle, la villa s’est rebaptisée La Joconde, pour y accueillir un consul japonais avant d’être rachetée par un certain Roland D. qui la vendit ensuite dans des conditions obscures à la femme d’Alexandre Guérini, Jeannie Peretti. Elle prend alors le nom, toujours d’actualité aujourd’hui, de Villa Petite Ourse. 

© Capture vidéo La Famille Testeuse / Actu Marseille


La villa au cœur d’un scandale judiciaire

En 1996, quand le couple Guérini-Peretti s’offre cette maison, un scandale judiciaire explose. Tristement célèbre avec son frère, Jean-Noël Guérini, pour ses liens avec le grand banditisme corso-marseillais et pour blanchiment d’argent, Alexandre Guérini a vu trop grand. Après analyse de ses comptes bancaires, les juges remarquent que le couple n’aurait pas eu les ressources nécessaires pour acquérir ce bien et encore moins y faire des travaux de rénovation d'une telle ampleur.

On découvre notamment la construction d’une piscine intérieure, d’un jacuzzi, d’une piscine extérieure agrémentée de rochers, d’une salle de cinéma. Rien que ça ! Une zone d’ombre se dessine autour l’achat de la villa et Alexandre Guérini est finalement condamné à six ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Marseille, pour des affaires de marchés publics truqués. 

Rétrocédée à la ville de Marseille, elle est à nouveau vendue en 2007 à des particuliers… dont on ignore le nom. Les petits chanceux !