À Aix-en-Provence, les fameux taxis radio ont décidé de sortir la tête du trou. Grèves SNCF et absence de voyageurs, manifestations des gilets jaunes, apparition du Covid-19 et confinement, ces derniers mois, la note était plutôt salée. Mais même si ce lot d'évènements a secoué leur activité économique, les chauffeurs de taxis radio aixois sont loin de vouloir rendre les armes.
« Toujours présents, même pendant la crise »
Après les VTC, les taxis radio ont dû affronter un adversaire plus redoutable, le coronavirus. Loin d'être attendu, le virus a percuté de plein fouet le quotidien économique des chauffeurs de la ville d'Aix. Mais hors de question de quitter le navire (ou plutôt, la voiture)! En plus des rares clients auxquels ils se sont accrochés, les taxis aixois ont rendu plusieurs hommages aux soignants, klaxonnant à plusieurs reprises, devant l'hôpital de la ville. « C'est la moindre des choses que nous pouvions faire. Même si parfois on était angoissés à l'idée d'être confronté au virus, on est restés présents, même pendant la crise », explique l'un des 73 chauffeurs de l'association. Mais cela ne suffit pas à faire remonter le chiffre d'affaires.
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Une course gratuite pour relancer l'activité
Pour Vincent Davin, trésorier de l'association, « tout le monde se retrouve dans un taxi, tous les soirs, on a une histoire à raconter », avoue-t-il à nos confrères de La Provence. Il a donc fallu ajouter une touche plus « moderne » pour relancer l'activité : une application pour smartphone, déjà utilisée par près de 6500 personnes. Grâce à elle, le client peut réserver directement sur son téléphone, obtenir une estimation du coût et payer. Rien de plus efficace pour attirer une nouvelle clientèle 2.0.
Patrice Pieracci, président de l'association, espère que l'appli sera prête incessamment sous peu. Mais en attendant et à l'occasion de la réouverture des bars et restaurants, les taxis radio ont promis d'offrir un trajet dans Aix intramuros à tous ceux qui réserveraient par l'application, pour la faire connaître un peu plus. « On dépend de la vie économique, mais si chacun y met un peu du sien, on peut aussi contribuer à la redynamiser, avec les cafetiers, les commerçants, les restaurateurs », confie Patrice Pieracci.