Les Bons Plans d'Avignon: Où manger pendant le festival ?

undefined 21 juillet 2016 undefined 00h00

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Où manger pendant le festival d'Avignon ? Bénédicte experte du blog  "les bons plans d'Avignon" et Sophie vous conseillent les meilleurs spot de la cité des papes ! 

La Mirande

Manger gastronomique à un prix poétique. Soyez immédiatement rassurés vous pouvez lire cet article et aussi aller déguster la cuisine du chef Florent Pietravalle au déjeuner ou au dîner car il y a un menu du marché des plus abordables.

Comment tout a commencé ?

C’est de passage dans la région que Florent Pietravalle vient prendre le thé dans l’Hôtel 5* de La Mirande. À cette occasion, ils se rencontre avec le propriétaire des lieux, Martin Stein. Les deux hommes se parlent et ne s’oublient pas. Un an après, Jean-Claude Aubertin prend sa retraite et Martin Stein se rappelle de cette rencontre. Florent Pietravalle devient en mai 2016 le nouveau chef d’orchestre des cuisines de cette adresse réputée. Il a un nom de compositeur, du talent, de l’humilité et n’imagine pas sa place ailleurs qu’en cuisine auprès de son équipe, il n’est pas là pour parader mais bien pour cuisiner et il le fait merveilleusement bien.

Florent Pietravalle aime voir la vie au jour le jour, de la cuisine de ses grands-mères qui lui ont transmis cette passion, il va travailler auprès de prestigieux Chefs, Christian Gagnaire, Jean-Luc Rabanel, Joël Robuchon, Raoul Reichrath… La Mirande est sa première place de chef, il donne et échange énormément avec sa brigade, le ton ne monte jamais, doux mais ferme, il a toujours le sourire et une immense disponibilité, permettant à chacun d’évoluer et de grandir. 

Le Chef aime partager, échanger, discuter, une cuisine des mets et du coeur, complexe et de l’instant, il ajoute au dernier moment une inspiration, modifie un assaisonnement, une recette à la carte peut changer du midi au soir.

La découverte

À la Mirande sous les toiles d’ombrage, je passe à table. La valse des serveurs et du sommelier rythme le temps. Il règne ici une sérénité que j’ai rarement eu l’occasion de ressentir, même dans un hôtel 5*.

Au déjeuner le Chef m’a concocté une mise en bouche délicate, couteaux marinés au granité vodka citron et jeune fleur de courgette, j’imaginais que le citron annihilerait la saveur du couteau mais au contraire, il la prononce avec finesse, fraicheur et longueur en bouche.

L’entrée, tarte de cèpes d’été crus et cuits sur compotée d’oignons arrosée d’un jus de viande réduit et note Corse. Il y a la douceur des cèpes et la force du jus, la cuisine de Florent Pietravalle est fine et puissante, elle attrape nos papille avec finesse.

C’est quand je vois le Chef en personne arriver à ma table afin d’ajouter le jus de viande réduit que je ressens combien il est divin d’écrire sur les bonnes adresses avignonnaises.

Humble et tout à fait abordable, n’hésitez pas à glisser à l’oreille de votre serveur, que vous désirez le rencontrer. Je ne doute pas qu’il passera vous voir dès que le temps le lui permettra. D’ailleurs le Chef réapparait pour saluer discrètement ses clients, j’en profite pour lui demander si il est bien ici et il me répond avec une fulgurante sincérité « Je suis heureux« .

Ai-je encore de la place pour la suite ? Oui bien-sûr… Arrive alors dans une cocotte en fonte, un pigeon bio de Sarrians fumé au foin. Servi avec un risotto de petit épeautre bio, cerise cuite et pommes soufflées. Explosion de saveurs salées et sucrées, le sourire aux lèvres, je me délecte de ce plat que je ne suis pas prête d’oublier. Mais comment fait-il pour trouver un si juste équilibre des saveurs ? Ce Chef à un grand talent.

La Mirande
4, place de l'Amirande - Avignon

La Princière

Ça fait un an et demi que Myriam me propose de passer chez elle pour découvrir ses créations glacées et ses galettes de sarrasin salées, mais le temps file et avant je n’aimais pas les glaces et sorbets alors j’ai mis du temps et puis Myriam est devenue 4 ème Glacier de France (dixit L’Express). Ai-je attendu que la Princière est une telle renommée et bien non, mais tant mieux pour elle, tant mieux pour nous et laissez-moi vous raconter l’histoire étonnante d’une femme à la très belle personnalité qui ne manque pas de passion.


Myriam commence à me raconter que curieusement les glaces sont le plus consommées dans les pays Nordiques, comme quoi, nul besoin d’attendre qu’il fasse chaud et chez la Princière, les parfums changent au gré des idées et des envies de la Glacière.

De la baie de goji au safran, du sorbet à la banane flambée, au sorbet à la noix de coco, ananas et fèves de tonca, vanille de Tahiti, Myriam invente sans cesse, les idées lui viennent comme ça, amoureuse des mets, des fruits et légumes, des bonnes choses, la règles d’or de Myriam est de faire les choses bien et de régaler le palais de tous les gourmands qui passent la porte de la Princière.

Elle arrive à mixer patate douce et réglisse, ce qui devient une douceur à la réglisse, elle propose des glaces mystères pour petits et grands, servies avec la galette de sarrasin de notre choix ou au moment du dessert, du salé au sucré, il y en a pour tous les goûts.

Surtout, je ne dois pas oublier de vous le dire, Myriam ouvre tous les midis pour nous régaler avec des galettes de sarrasin, recette de sa grand-mère Joséphine qui était Bretonne, et elles sont sans nul doute, les meilleures galettes qu’il m’est été donné de manger.

Myriam me parle de ses glaces et de ses galettes avec tellement de passion, les yeux pétillants, le sourire aux lèvres, après une vie déjà étonnante que je vais bien-sûr vous raconter, Myriam fait ce dont elle rêve depuis toute petite, faire des glaces et des sorbets.

Myriam a un papa algérien et une maman bretonne/lyonnaise, on comprend mieux les origines d’une telle richesse culinaire. D’un côté il y avait la sorbetière « Seb »du placard avec laquelle elle va commencer a faire des glaces par gourmandise à Alger, elle en prépare un litre, qu’elle mange goulument. De l’autre côté il y a le restaurant de sa maman à Venasque et sa grand-mère Joséphine qui va un jour lui confier LA recette familiale de la galette de sarrasin. Lorsque Joséphine sera trop âgée, Myriam lui cuisinera les fameuses galettes et ce jusqu’à la fin de sa vie.

A 18 ans, Myriam part vivre à Alger et y travaille dans un laboratoire culinaire jusqu’au jour où ils reçoivent une turbine à glace, c’est là que Myriam a la révélation de sa vie, « un jour elle en aura une et sera artisan glacière.

Mais Myriam a de nombreuse passion dont les animaux, plus particulièrement les bergers Allemands et elle va devenir infirmière vétérinaire puis ouvrira un élevage en Dordogne de ses chiens préférés. Elle ne veut pas vivre sur « leurs dos », donc elle va travailler en trois huit dans une usine de feuilletage et pâtisserie, elle fait ses premiers pas dans la gastronomie. Elle passe un bel et cap de compta, bien consciente que si un jour elle a son entreprise, il lui faut acquérir des connaissances.

Elle devient responsable de la pâtisserie « Pari Gourmet » à Paris et apprend toutes les étapes du métier, mais une petite voix lui rappel sa passion pour les glaces et la vie l’amène dans le sud-est où elle devient chef de produit dans une société de tartes aux fruits surgelés.

Myriam décide de vendre sa maison en Dordogne pour avoir un apport afin de créer son entreprise, la chose étant faite,  elle va enfin créer son glacier. Une amie lui parle de la petite boutique place des Corps Saints à Avignon, dès qu’elle la visite, elle met tout en œuvre pour y installer son laboratoire et son restaurant sans gluten et avec des produits de qualité.


Prise par le temps et les travaux, à deux jours de l’ouverture de la Princière, elle prépare 20 parfums et ouvre. Après une année, Myriam est donc 4ème glacier(e) de France et aujourd’hui elle est un incontournable pour les avignonnais et les touristes de la glace à la galette de sarrasin.

« C’est un clin d’œil à Alger, lorsque j’étais petite, mon grand-père m’emmenait chez un glacier, chocolatier et pâtissier « La Princière », le lieu a fermé aujourd’hui et mon grand-père a été une personnalité très importante a Alger. Il était Le Président de l’exécutif provisoire algérien en 1962 et a signé les accords d’Evian. Il était, Le diplomate de la fin de la guerre et j’ai voulu lui rendre hommage. ». Et voilà la belle histoire de Myriam et longue vie à La Princière…

La Princière
23, place des Corps-Saints - Avignon

La Porteña

C’est Olivier Naka (de l’incontournable restaurant Naka) qui a ouvert début juillet 2015 une nouvelle adresse culinaire : « La Porteña ». Olivier qui a vécu en Argentine et y retourne autant que possible a voulu ouvrir un lieu argentin à Avignon, les chefs, les mets, la bière, les vins sont Argentins. Et que les Chefs soient Argentin et bien ça tombe bien, car leur cuisine est simple et vraiment excellente et je pense déjà à y retourner dès que possible.

La famille Naka passe mettre dans l’art de créer des lieux à l’esprit familial avec un décor pointu sans trop en faire, « La Porteña » c’est la table des potes et de la famille. À la carte de « La Porteña », on nous propose des empanadas, petits chaussons de pâte farcis de carne, pollo, jamon y queso ou verdura. Commendez en 3, 6 ou 12, ils sont accompagnés d’une salade, ajoutez un gaspacho bien frais et terminez avec un dessert comme la panna cotta au dulce de Leche.

La Porteña
50, place des Corps-Saints - Avignon

Les bons plans d'Avigon par Bénédicte du blog "les bons plans d'Avignon" et Sophie