UndARTground, c’est le concept-store du Panier où street-art, objets décalés et culture marseillaise ne font qu’un. Mais ne vous attendez pas à trouver des cigales en céramiques et autres bibelots vus et revus, ici les foulards, affiches et autres gadgets sont, pour la grande majorité, signés par des artistes marseillais et en quantité ultra limitée. Une formule qui séduit aussi bien les touristes de passage que les habitants de la cité phocéenne.
Hybride entre la galerie d’art et la boutique à la sélection léchée, UndARTground est l’endroit « où l’on trouve tout ce qu’on ne trouve pas ailleurs » annonce fièrement Julien, co-fondateur du concept-store et artiste marseillais. Niché dans le Panier, à deux pas de la cathédrale de la Major, Julien et Laurent ont implanté en 2012 leur concept-store. « A l’époque, le Mucem n’existait pas et le Panier n’avait encore explosé, raconte Julien. On a commencé a travailler avec des artistes locaux, et finalement on a continué comme ça. Mais rien n’était calculé».
A l’intérieur, un joyeux et attractif bazar dans lequel se mêlent oeuvres street-art et gadgets en tout genre. Inutile de comparer UndARTground le marseillais à Colette la parisienne (ndrl: premier concept store à avoir vu le jour en France et qui a une image branchée). « C’est flatteur, admet Julien avec un sourire, mais ici on veut une ambiance plus cool et surtout qu’il y en ait pour tous les budgets! ». A coté d’un briquet solaire « qui permet d’allumer une cigarette en trois secondes », un tee-shirt affiche la couleur en proclamant « I feel Goudes ».
Chez UndARTtground, le nom de commerce est a prendre au sens noble. Ici on privilégie les circuits-courts, le made in France avec une préférence pour le made in Marseille. Plutôt que d’emprunter les autoroutes érigées par les fournisseurs habituels, Julien et Laurent préfèrent les itinéraires alternatifs que se frayent les artistes indépendants. Le résultat, ce sont des produits graphiques, en petite quantité, vendu à prix accessible avec comme ligne directrice Marseille.
Aussi les affiches encadrées sur les murs transforment Marseille en icône de la pop-culture, Notre Dame de la Garde est escaladée par King-Kong sous le regard horrifié d’une pin-up, tandis que Robert de Niro attend à bord de son taxi, son prochain client sur le parking de la gare Saint-Charles. « Si une affiche te plaît, il ne faut pas trop hésiter, car je ne sais jamais si l’artiste va vouloir continuer à la faire ou passer à autre chose » explique Julien, sans quitter son sourire.
A l’intérieur de la boutique, des touristes étrangers palpent les chaussures en plastiques les plus connues de Marseille, les fameuses méduses. « La clientèle est aussi bien étrangère que marseillaise. Beaucoup de locaux viennent ici pour acheter un tee-shirt d’un graffeur qu’ils aiment bien ou alors pour ramener un petit cadeau à un ami expatrié à Paris » lance-t-il en riant. Polyglottes, les deux vendeurs recherchent avant tout l’échange avec leurs clients. Aussi, régulièrement, UndARTground organise des événements où artistes et badauds se rencontrent autour d’un verre et d’une oeuvre.
Soudain les volets se ferment, non la boutique ne ferme pas de manière impromptue, le Street Art Tour du Panier vient d’arriver et commente la façade graffée du concept-store. Ici l’art ne se limite pas au contenu, mais transcende également dans le contenant, ce n’est pas pour rien que la devise du shop est « l’art accessible à tous ».
UndARTground
21 rue des repenties - Marseille (2e)
Ouvert l’été tous les jours de 11h à 19h
Plus d’infos ici
Pour les non-Marseillais, il y a un e-shop en ligne
Texte et photos: Pauline