Depuis quelques mois, c'est un peu la révolution sur les voies ferrées. La SNCF a maintenant de la concurrence locale avec des entreprises françaises (mais pas que) décidées à utiliser des vitesses classiques sur les voies médianes ou transversales. En d'autres termes, fini le tour de Paris à chaque escapade, place à des connexions plus directes, à un réseau ferroviaire qui se veut moins parisiano-centré.
C'est là qu'intervient la compagnie "Le Train" ! Celle-ci a décidé de se lancer dans la mêlée en répondant à l'appel d'offres pour les lignes Nantes-Bordeaux, Nantes-Lyon (via Saumur, Bourges, et Moulins), et la future ligne Nantes-Lille (via Rouen). Leur truc à eux, c'est le terroir ferroviaire, le voyage sans tralala, l'inter-secteur, comprenez par là des trajets qui tapent dans le moyen et long courrier, reliant région à région sans détour superflu.
Les premiers trains circuleront en 2026
"Nous nous sommes fait connaître avec notre projet de lignes TGV entre le Grand Ouest et Bordeaux. Mais notre cœur de métier, avant la grande vitesse, c’est l’inter-secteur. C’est-à-dire des trajets moyens ou longs, qui vont de région en région" explique Alain Gétraud, le directeur général de cette compagnie dans des propos relayés par Ouest France.
Les lignes visées aujourd'hui sont actuellement aux mains de la SNCF avec ses Intercités et font partie des fameux trains d’équilibre du territoire (TET), où l'État délègue à un concessionnaire le privilège d'assurer l'exploitation. Mais voilà, la donne change, le monopole s'effrite, et Le Train veut sa part du gâteau ferroviaire. Onze lignes TET, et bientôt onze challengers dans l'arène, car ces trajets seront ouverts à la concurrence d'ici 2030. L'État devra choisir le cheval gagnant dans quelques mois, et si tout se passe comme prévu, les premiers billets "Le Train" pour Nantes vers Bordeaux, Lyon, et Lille devraient être disponibles en 2026/2027.
Source : L'Echo Touristique