La question du jour : pourquoi dit-on que Lyon est la capitale du funk ?

undefined 31 janvier 2024 undefined 16h55

Antoine Lebrun

Plusieurs fois par semaine, des dizaines de promeneurs s'agglutinent au milieu de la rue de la République. La raison de ces attroupements ? Un show de danse hip-hop par des jeunes Lyonnais sur fond de musique funk avec quelques pas dont ils ont le secret. Aujourd'hui encore, le funk est omniprésent à Lyon et notamment dans le coeur des plus jeunes qui cultivent une histoire intime entre la capitale des Gaules et ce courant musical entraînant. 

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Quand le funk made in USA traverse l'Atlantique

Né dans les clubs américains au milieu des années 1960, le funk a émergé comme une force musicale irrésistible. Il a ensuite traversé l'Atlantique, se répandant dans les grandes villes françaises comme une trainée de poudre. Mais si Paris et Marseille ont ensuite cédé aux sirènes du hip-hop, Lyon n'a jamais vraiment oublié son amour pour le funk. Kâshif Kroche, un passionné du genre et gérant de The Sounds of Music, un temple de la musique avec plus de 3 000 références funk à Lyon 5e, témoigne de cette histoire dans des propos relayés par 20 Minutes. "Lyon est resté fidèle au funk depuis les années 1990, alors que d'autres villes se tournaient vers le hip-hop. C'est comme si le funk faisait partie intégrante de notre identité musicale."

Lyon, ville la plus funky de France

Les années 1980 ont vu l'épanouissement de nombreux labels funk à Lyon. Les bars et cafés du quartier de la Guillotière, du 3e au 7e arrondissements, mais aussi les communes limitrophes de Lyon, étaient les témoins privilégiés de rassemblements festifs autour du funk. Kâshif explique que ces quartiers ont été le berceau de l'effervescence funk lyonnaise, contribuant à forger sa réputation de capitale du funk en France. Car oui, quand on parle de capitale du funk, on veut évidemment dire capitale FRANÇAISE du funk ! Rendons aux Américains ce qu'il leur appartient.

Et pour Kâshif, la tendance funk qui dure depuis 40 ans est là pour rester. "On ne passera jamais à autre chose à Lyon, explique-t-il. Récemment, des artistes ont revisité le funk dans leurs morceaux, et cela a été un énorme succès. La clé du funk, c'est de faire danser, et il continuera à éternellement rythmer nos rues." En témoigne le succès des rassemblements de danseurs dans les rues de Lyon et sur les réseaux sociaux, il semblerait que le surnom de capitale du funk soit loin d'être usurpé pour Lyon et que les Lyonnais vivent encore dans une bulle à la GTA ou Funky Cops pendant encore quelques années...