Dans l’Antiquité, l’homme idéal était intelligent, raffiné et autoritaire. Dans ce contexte, les hommes dotés d’un grand pénis étaient considérés comme lubriques et bêtes, car uniquement gouvernés par leur appétit sexuel. Un sexe plus discret était donc plus apprécié et plus valorisé (par les citoyens, qui étaient tous des hommes, on s’entend).
L’historien Thierry Eloi nous apprend d’ailleurs que dans la Rome antique, les hommes s’insultaient de « grosse bite » (et c’était vraiment pas gentil). Une discrimination qui a affecté le théâtre grec : en représentation, le comédien qui jouait le rôle du fou était toujours affublé d’un phallus surdimensionné.
On retrouve cette haine des gros pénis jusque dans la mythologie : si le dieu Priape a du endurer les moqueries des autres divinités et une exclusion brutale du mont Olympe c’est parce qu’une malédiction le condamnait à être en érection permanente !
Du coup les sculpteurs, chargés de représenter les hommes et les dieux au meilleur de leur forme, ont systématiquement réduit leur appareillage au maximum. C’est dans des situations comme celle-là qu’on comprend, que la mode c’est pas toujours un cycle finalement.