La La Land : plus tard, je serai Ryan Gosling

undefined 26 janvier 2017 undefined 00h00

La Rédac'

Au vu des critiques dithyrambiques qui fleurissent un peu partout comme les colchiques dans les prés, j'avais pas mal hâte d'aller voir cette machine à récompenses que semblait être le film de Damien Chazelle. A la sortie de la salle, plusieurs constats : je me suis amusé, j'ai été ému, j'ai vu de très belles choses, impossible de sortir cet air de ma tête, mais surtout, je suis amoureux. De Ryan Gosling. Que va dire ma copine ?


Le film est carrément bon, hyper bien foutu, maîtrisé de bout en bout avec un certain brio par le jeune réalisateur qu'est Damien Chazelle, il faut le reconnaître. Il aurait limite pu souffrir un happy end, tant cette triste fin, si réaliste et extrêmement bien amenée soit-elle, plombe quelque peu le sentiment d'allégresse facile qui enveloppe tout le métrage. Mais bon, soyons honnêtes, on prend quand même sacrément son pied. Comme il ne servirait à rien de tenter d'apporter une critique objective et technique à un objet filmique si atypique et exceptionnellement réjouissant, nous nous contenterons de balancer le plus grand nombre de superlatifs possible, à tort et à travers, dans un but avoué d'extrême glorification, notamment de l'acteur principal, l'irrésistible Ryan Gosling.

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C'est vrai que le scénario est tout de même un peu vu et revu : deux jeunes gens qui ont des rêves plein la tête se rencontrent, tombent amoureux, puis quand l'un des deux connaît le succès, l'autre lui reproche d'abandonner ses rêves, ils se séparent même s'ils s'aiment, la vie suit son cours jusqu'à ce que le destin les réunisse, mais il est trop tard, leur temps a passé, leur histoire est terminée. Bon. L'intérêt du film réside donc, bien évidemment, dans la mise en scène hyper originale (on vous rappelle qu'il s'agit d'un musical) et colorée, les chansons qui collent au crâne, les chorégraphies saveur music-hall, et toute cette joyeuse ambiance aux teintes régressives et vintage. Tout ça c'est super, vraiment, mais le plus important dans La La Land, ce sont les rôles principaux, car tout le film repose sur eux. 

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Passons vite sur Emma Stone, sans conteste excellente, pour nous attarder avec délice sur l'homme le plus classe du monde, Ryan Gosling. Un tel talent couplé à une si belle gueule, ça devrait être interdit. Je me demande très sincèrement ce qu'il va bien pouvoir laisser aux autres acteurs de sa génération dans la décennie à venir. On savait déjà que le mec pouvait tout faire en termes de jeu, du prof toxico au grand cœur (Half Nelson) au voyou mutique mais au grand cœur (Drive) en passant par le détective privé alcoolique et gauche au grand cœur (The Nice Guys). On sait maintenant qu'il peut aussi chanter et danser à la perfection, tout en ajoutant à cette froide compétence sa petite touche perso, probablement quelque chose qui tient à son grand cœur. Qu'adviendra-t-il quand on lui proposera un rôle de grand méchant ? Je suis persuadé que là encore, le Canadien saura sortir de son chapeau un tour qui nous fera adorer son personnage. 

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Car Ryan Gosling est un séducteur naturel, un embobineur génial, en un mot un magicien. Sa performance exceptionnelle, couplée à un charme au naturel désarmant, transforme ce qui aurait été un excellent film en petit miracle du septième art


La La Land
, de Damien Chazelle
Avec Ryan Gosling et Emma Stone
En ce moment en salles