Blanche-Neige et son prince charmant, nouvelles cibles de la cancel culture

undefined 6 mai 2021 undefined 13h15

Antoine Lebrun

Plus une semaine ne passe sans que les extrémistes de la cancel culture ne s’attaque à un nouveau classique des dessins animés. Après Peter Pan, Les Aristochats, Dumbo ou encore Shrek, c’est désormais le mythique Blanche-Neige et les Sept Nains qui se retrouve sous le feu des critiques. En cause : la scène finale lorsque le prince charmant, pensant Blanche-Neige morte, lui porte un baiser d’adieu qui rompt finalement le sortilège qui la maintenait endormie.

Après 400 jours de fermeture, le parc Disneyland d'Anaheim, en Californie, rouvrait ses portes le 30 avril dernier. Le jour-même, deux critiques du SF Gate, l’édition online du célèbre San Francisco Chronicle, se rendait dans le parc à thème notamment pour y découvrir la nouvelle scène « True love's kiss », fraîchement ajoutée à l’attraction Blanche-Neige. Et c’est précisément cet ajout qui a fait bondir les deux chroniqueuses dans un article publié le 1er mai suivant.

Le prince charmant, cet horrible pervers

« Un baiser qu'il lui donne sans son consentement, alors qu'elle est endormie, ne peut pas être du véritable amour si une seule personne sait ce qu'il se passe, peut-on lire dans l’article. Ne sommes-nous pas d'accord [pour dire que] le consentement, dans les premiers films de Disney, est un problème majeur ? Et qu'il faut apprendre aux enfants qu'embrasser, quand il n'a pas été établi que les deux parties ont la volonté de s'engager, ne se fait pas ? Il est difficile de comprendre pourquoi Disneyland, en 2021, fait le choix d'ajouter une scène aux idées si rétrogrades sur ce qu'un homme est autorisé à faire à une femme. »

Dans la foulée, les deux critiques demandent une révision de la fin de ce grand classique : « pourquoi ne pas imaginer une autre fin ? ». Pour finir, les deux chroniqueuses admettent tout de même que la nouvelle scène ajoutée à l’attraction du parc californien est d’une beauté rare : « Reste que cette scène finale, aux lumières scintillantes et aux effets spéciaux spectaculaires, est merveilleusement réalisée. Sous réserve que vous la regardiez comme un conte de fées, et non comme une leçon de vie ». Mais quelle personne normalement constituée regarde Blanche-Neige comme une leçon de vie ?

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