6 films et séries à (re)voir cette semaine

undefined 10 mai 2016 undefined 00h00

La Rédac'

Comme les sorties ciné c’est pas toujours folichon folichon, on vous propose chaque semaine cinq films à voir ou à revoir, piochés dans le programme télé, notre mémoire de gamin, les magazines spécialisés, et – quand même ça vaut le coup parfois – les salles obscures de la capitale. Et une série aussi, parce qu’on sait que vous êtes des gros geeks. 

Au ciné cette semaine

La théorie du "une semaine sur deux" commence tout doucement à se vérifier : mercredi dernier fut pauvre comme Job, celui-ci sera donc riche comme Trump ! Au-delà des trois potentiels bijoux en focus juste en dessous, on vous dit en vrac ce qui sort de notable cette semaine et ce qu'on en pense. Commençons par les mauvaises nouvelles : "Angry Birds - Le Film", adaptation animée d'une application pour smartphones - mais où va le monde ?? -; "Sisters" ensuite, dont la bande-annonce hyper lol laisse malgré tout présager une grosse envie de mettre des claques à la sortie du ciné. Jodie Foster nous propose ensuite un bon vieux thriller sur fond de prise d'otage prestigieux (Georges Clooney) en direct à la télé ("Money Monster"), avec également Julia Roberts ; Richard Berry s'attaque à la triste histoire du Gang des barbares dans le très sombre "Tout, tout de suite" ; deux potes d'enfance sortent en boîte, bouffent des taz et en vendent du côté de Rome en 1995 ("Mauvaise Graine"), la dolce vita mais pas tant que ça ; et enfin les enfants kazakhs ont la vie dure dans "L'Ange blessé", dramatique et poétique.

Ma Loute

Bruno Dumont, réalisateur (entre bien d'autres) de la géniale mini-série "P'tit Quinquin", se paie le luxe de mettre en scène Fabrice Luchini, Juliette Binoche et Valeria Bruni Tedeschi dans une enquête aussi loufoque que la diction improbable de ce dernier. Ça se passe dans le Nord de la France en 1910, au bord de la mer, et ça promet un défilé de personnages hauts en couleur, des décors superbes et des dialogues savoureux. Checkez-moi cette bande-annonce, comment résister ?

Café Society

Le nouveau Woody Allen met grave l'eau à la bouche. Déjà pour le casting, quatre étoiles comme d'hab', avec par ordre d'apparition dans la bande-annonce : Steve Carell, Jesse Eisenberg, Kristen Stewart, Blake Lively et d'autres gens connus mais sur lesquels on n'arrive jamais à mettre de nom. Pour les décors et les costumes aussi, forcément, on est dans le Hollywood des années 30. Pour le scénario enfin qui, mêlant love story et magouille et compagnie, semble bien chouette mais dont en se fout en fait ; eh oui c'est un Woody Allen... Appétissant !

The Nice Guys

Los Angeles, années 70 : deux privés aux méthodes antipodales (si, si, "Dictionnaire classique de la langue française", Rivarol, 1827) mènent l'enquête pour élucider le suicide d'une starlette. Ryan Gosling a l'air de s'amuser comme un petit fou en boloss de service alors que Russell Crowe et Kim Basinger retrouvent des rôles quelque peu similaires à ceux qu'ils occupaient dans le génial "L.A. Confidential". Y'a moyen de passer un très bon moment apparemment !

En page 2, une série culte, un docu bien tripé et le poème Isabelle Adjani © couv' : allocine.fr

Une série culte : That '70s show

Probablement la série la plus marrante de tous les temps, et, chance ! pour une fois la VF n'est même pas trop dégueu. J'irai même jusqu'à affirmer qu'elle n'atténue en rien l'humour, tantôt subtil, tantôt absurde, de cette bande de jeunes fumeurs de joints dans le Wisconsin des 70's. A noter que presque tous les acteurs, très jeunes à l'époque, figurent régulièrement au cinéma dans des rôles plus ou moins cool. Petite pensée pour mon préféré, Fez, retourné trop vite dans son pays.

Un docu bien tripé : André

« Un curé qui mate des putes, ça pourrait faire jaser. » Il a pas tort André, il est lucide le bonhomme. Faux documentaire mais vrai délire, on y suit les aventures d'André, évangélisateur de toxicos, alcoolique notoire et chasseur invétéré tout juste sorti du séminaire et débarqué dans une paroisse de la Picardie profonde.

Isabelle Adjani dans L'été meurtrier

Si on vous parle direct d'Isabelle Adjani comme ça, c'est que le film de Jean Becker, si bon soit-il, c'est elle. Nul besoin de vous dire qu'au générique figurent également Souchon, Galabru et Cluzet, la beauté solaire d'Adjani éclipse ses partenaires, qui ne deviennent alors que des éclats lumineux dans la mer des yeux bleus d'Isabelle, éternelle Elle dans ce rôle qui lui valut un César en 1984. Nue ou très légèrement vêtue dans la quasi-totalité du film, elle irradie, brûle les ailes de ceux qui s'approchent trop près d'elle, et crève sans peur notre pauvre cœur de téléspectateur. Un poème, tout simplement, à voir en replay sur Arte jusqu'à dimanche soir.