6 films et séries à (re)voir cette semaine (31 août)

undefined 1 septembre 2016 undefined 00h00

Louis Haeffner

Comme les sorties ciné c’est pas toujours folichon folichon, on vous propose chaque semaine cinq films à voir ou à revoir, piochés dans le programme télé, notre mémoire de gamin, les magazines spécialisés, et – quand même ça vaut le coup parfois – les salles obscures de la ville. Et une série aussi, parce qu’on sait que vous êtes des gros geeks.


Au ciné cette semaine

Ça se sent que c'est la rentrée ! Vous n'en pouvez déjà plus du boulot - après trois jours, bravo ! -, alors les gentils producteurs de Hollywood ont pensé à vous : pour vous défouler un peu, vous avez droit à deux mastodontes du cinéma d'action à l'affiche ce mercredi, j'ai nommé Mel Gibson, dont c'est apparemment « le grand retour » (Blood Father) et Jason Statham, toujours en train de courir contre la montre (Mechanic Resurrection) ; qu'on lui file enfin le rôle du soldat athénien qui courut les 42 bornes jusqu'à Marathon, il n'attend que ça le gaillard. A part ça deux-trois trucs qu'ont l'air pas trop mal (Le Fils de Jean de Philippe Lioret et Fronteras de Mikel Rueda), et les trois films FRANÇAIS qu'on détaille ci-dessous.


Un petit boulot de Pascal Chaumeil

Romain Duris est décidément irrésistible, même avec un look de prolo alcoolo, les cheveux gras et la barbe hirsute. Dans cet excellent film qu'on a eu la chance de voir il y a quelques mois, il est au chômdu dans le Nord et contraint à vivre de "petits boulots". Michel Blanc, sorte de parrain de la mafia locale, lui propose alors un plan un peu spécial : assassiner sa femme contre une belle somme bien rondelette. Courez voir ce film, sommet d'humour grinçant et joyeusement amoral, où Duris et Blanc s'éclatent visiblement comme des gamins. Une bien belle surprise, enfin pas tout à fait mais quand même.


Nocturama de Bertrand Bonello

aHyper mystérieux le truc. On comprend à peu près que ça concerne des jeunes gens, apparemment de milieux sociaux et donc d'ethnies différentes, qui font un truc bien organisé et pas très net ensemble, la nuit. Un casse probablement. L'important, c'est que la photo est superbe, que la bande-son n'a pas l'air dégueu non plus, et que le film présente une ribambelle de jeunes acteurs très prometteurs. Le trailer, tendu et rythmé, donne sacrément envie en tout cas. Bonello, la relève.


Divines de Houda Benyamina

Réjouissez-vous mes amis, voilà enfin un film "sur la banlieue" qui nous épargne les clichés vulgaires et habituels. Car en plus d'être un film social, Divines est féministe, courageux et surtout réussi. Notre collègue Anaïs l'a vu en avant-première, elle a été bluffée. Retrouvez son article complet ici, en attendant on vous explique un peu : en gros deux meufs de quartier rêvent de peser un peu et vont commencer à bosser pour un dealeuse bien vénère. Dans leur quête de tunes, Dounia et Maimouna vont aussi rencontrer l'amour, enfin surtout Dounia, en la personne d'un jeune danseur BG prénommé Djigui.


En page 2, une série, le meilleur film de tous les temps et un docu

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Une série : The Get Down

The Get Down, c'est la claque de la rentrée. La série qui fait du bien au moral, te booste à n'importe quel moment de la journée et te donne envie de festoyer. C'est pétillant, plein de fraîcheur, de beats, de disco et de flow. On peut regretter de temps en temps le côté kitsch-comédie musicale, mais la virtuosité de la réal, l'entremêlement des images d'archives du Bronx et la justesse du ton rendent l'ensemble très abouti. On suit avec plaisir l'histoire d'amour qui vient pimenter le tout. Et si vous aimez déjà les films de Baz Luhrmann, une seule consigne : foncez !


Il était une fois dans l'Ouest, le meilleur film de tous les temps

Désolé je ne suis pas objectif, mais tous les cinéphiles du monde seront quand même d'accord avec moi, ce film est une merveille absolue, la quintessence du cinéma, une référence indépassable, et encore je pèse mes mots. 1968, Sergio Leone donne une leçon de cinéma à la Terre entière avec ce western sublime composé uniquement de plans parfaits, joué par des acteurs d'exception (Henry Fonda et Charles Bronson, sans oublier Claudia Cardinale, je t'aime à tout jamais), et sur la musique déchirante d'Ennio Morricone. Pas besoin que je vous dévoile l'histoire, sachez simplement que c'est en regardant ce film pour la première fois à l'âge de 12 ans que le mot cinéma a pris tout son sens pour moi. Sergio si tu m'entends, t'es le plus grand, mec. Ci-dessous, la première scène du film, amputée malheureusement des cinq bonnes minutes de contemplation la précédant.


Un docu : A la recherche de Vivian Maier

Le truc est sorti en 2014 au ciné. On vous conseille de le mater histoire de pouvoir faire les malins en soirée quand Beaubourg consacrera une expo à cette photographe géniale, découverte par hasard. En gros la meuf, street photographe à ses heures perdues, a passé sa vie entière à taffer comme nounou et profitait de ses sorties avec les mioches pour prendre des photos superbes, d'une humanité qui frappe l'œil comme un bon crochet de Mohammed Ali dans ta face.