Un coiffeur offre des coupes de cheveux aux sans-abris dans les rues de Lyon

undefined 22 janvier 2020 undefined 08h50

Antoine Lebrun

C’est le genre d’initiative qui fait chaud au coeur. John Bar-Veill, un jeune coiffeur lyonnais, arpente les rues de Lyon une fois par mois pour offrir des coupes de cheveux et tailles de barbe aux sans-abris. Et il sert même le café à ses « clients ». Zoom sur cette lumineuse idée.


Vous l’avez peut-être déjà aperçu dans les rues de la ville. Un dimanche par mois, John Bar-Veill et son ami Florian Détrée se promènent dans Lyon avec un but précis : aller à la rencontrer des sans-abris. Armé d’un sac à dos chargé à bloc, les deux compères se sont eux-mêmes investis d’une mission : celle de couper les cheveux et tailler la barbe des plus démunis. Dans leur sac, on retrouve évidemment des ciseaux et des peignes mais aussi un un thermos d’eau chaude, des doses de café en poudre, des sachets de thé, du sucre, des gobelets en carton et même des touillettes.

« S’engager humainement et physiquement, c’est différent »

Dans un premier temps, les deux âmes charitables engagent la conversation avec les sans-abris qu’ils croisent. Après avoir instauré un climat de confiance, ils proposent de leur couper les cheveux. Une belle initiative qui n’est pas la première pour le jeune homme titulaire d’un CAP coiffure : l’an dernier, il avait déjà monté sa propre association Clandest’Hair pour récupérer des dons de cheveux afin d’aider à la fabrication de perruques destinées aux malades du cancer. Cette idée de coiffer les plus démunis lui vient de sa rencontrer avec Kevin Ortega (que l’on surnomme aussi « le coiffeur des sans-abri ») qui est à l’origine du mouvement « Coiff In the Street ».

Plutôt que de récupérer de l’argent pour venir en aide à ces personnes dans le besoin, le duo a donc décidé de s’engager humainement et physiquement pour améliorer les conditions de vie des sans-abris. « C’est à la portée de tous. Il suffit parfois de sortir de chez soi », explique Florian à 20 Minutes. Passionné de photo en plus d’être éducateur dans un foyer d’accueil pour personnes handicapées, ce dernier immortalise chacune des rencontres qui rythment ses dimanches.