La canicule donne des envies d’évasion, mais parfois, elle transforme les plus beaux coins de fraîcheur en véritables champs de bataille. C’est ce qui s’est produit au lac de Nantua, dans l’Ain, où plus de 12 000 personnes ont débarqué le week-end du 21-22 juin selon les informations d'Actu Lyon. Une marée de touristes en quête de baignade, venus parfois de loin – Lyon n’est qu’à une heure – attirés par l’eau claire et le panorama. Sauf que le tableau bucolique a vite tourné au chaos, au grand désespoir du maire Jean-Pascal Thomasset.
Une escalade des actes d'incivilités
"Plus jamais ça", tonne l’élu, visiblement excédé par l’afflux démesuré mais surtout par les comportements qui l’ont accompagné. Entre les déchets abandonnés, les voitures garées n’importe comment et le bouquet final : des jeunes jouant au foot sur le monument départemental de la déportation. Oui, carrément. "Tout peut s’expliquer : la chaleur, la piscine d’Oyonnax fermée, l’attrait grandissant de notre commune… Mais pas ce genre d’attitudes. C’est indigne", a-t-il lancé.
Face à cette situation hors de contrôle, la mairie a sorti les grands moyens. Sécurité privée, maîtres-nageurs supplémentaires, stationnement devenu payant… mais la petite ville ne peut pas tout faire seule. Et l’élu ne cache pas son amertume : sans l’aide de l’État ou des collectivités, il craint que le scénario ne se répète avec la prochaine vague de chaleur.
Des solutions drastiques envisagées
Une réunion d’urgence a d’ailleurs été prévue lundi 30 juin avec la préfecture et les autorités locales pour chercher des solutions concrètes. Parmi les pistes évoquées : restreindre l’accès aux plages publiques, voire interdire l’approche du monument historique pendant l’été. L’appel est clair : les coins de paradis comme Nantua ne doivent pas devenir des zones de non-droit dès que le thermomètre grimpe. Parce que profiter de la nature, c’est bien. La respecter, c’est mieux.
Source : Actu Lyon
