La folle histoire de la papillote, l’invention lyonnaise qui emballe les fêtes

undefined 19 décembre 2017 undefined 19h46

Antoine Lebrun

Une fois l’hiver venue, rien de tel qu’un peu de chocolat pour réchauffer les coeurs. Et dans l’histoire de la papillote lyonnaise, les coeurs tiennent une place prépondérante. Car avant d’être rendue populaire dans le monde entier, la papillote était une arme de séduction massive. On vous explique…

Pour découvrir cette folle et belle histoire, on saute dans la machine à remonter le temps. Cap sur le XVIIIe siècle dans la rue du Bât-d’Argent. Aux alentours des années 1790, la confiserie de Mr Papillot attire les foules. Et pour assouvir les envies de clients toujours plus nombreux, le confiseur s’épaule d’un jeune commis.

Emballer pour mieux emballer

Touché par la flèche de Cupidon, le jeune homme passe ses journées à penser à la belle qui enchante son coeur. Et pour séduire sa promise, il n’hésite pas à dérober quelques bonbons chocolatés dans le dos de son boss. Attentionné comme jamais, le dragueur prend le soin d’emballer les chocolats dans de petits papiers sur lesquels il rédige quelques vers enflammés.

Mais en bon chef d’entreprise, Mister Papillot s’aperçoit que certaines friandises disparaissent mystérieusement. Suspicieux, ce dernier prend son commis en flag’ et le vire sans ménagement. Sauf que Mr Papillot garde un souvenir de son employé pas vraiment modèle et décide de commercialiser des bonbons de chocolat accompagnés de proverbes et citations. Une vraie bonne idée d’entrepreneur qui ne tarde pas à rameuter les gourmands dans sa confiserie.

Des papillotes pour le Révillon

Le concept est lancé mais n’explose qu’un siècle plus tard quand les familles Thomas et Pelen se chauffent à placer des billes dans la fondation de la chocolaterie Révillon, alors située sur l’actuelle avenue Général-Leclerc dans le 7e arrondissement de Lyon, et d’y implanter les papillotes.

À l’heure des fêtes, la papillote envahit les centres commerciaux et confiseries du monde entier. Un succès dingue qui ne nous dit pourtant pas si le jeune commis à l’origine de cette création a finalement réussi à emballer autre chose que du chocolat pendant sa période de chômage forcé…