Émilie Ettori, la dessinatrice qui met Lyon au bout de son crayon

undefined 4 décembre 2017 undefined 13h05

Antoine Lebrun

Il y a quelques mois, Le Bonbon Lyon vous faisait gagner l’une des magnifiques affiches lyonnaises d’une jeune artiste du cru : Émilie Ettori. Un jeu-concours couronné de succès qui nous a donné envie d’en savoir un peu plus sur cette talentueuse dessinatrice qui sublime Lyon et ses quartiers à grands coups de crayon et d’inspiration. 


Au Bonbon Lyon, on adore les artistes qui mettent la ville à l’honneur. Et par chance, la capitale des Gaules est remplie de petites mains talentueuses puisant l’inspiration dans les rues et bâtiments qui nous entourent. La première fois qu’on est tombé sur l’un des dessins d’Émilie Ettori, on a été bluffé. Après quelques secondes de contemplation, on s’est ensuite dit que cette oeuvre irait carrément super bien dans notre salon. Et on est prêt à parier que tu t’es fait exactement la même réflexion. Car pour nous, une belle oeuvre d’art est avant tout une oeuvre qu’on verrait bien chez soi.


© Leofotka

Mais bref, revenons à nos moutons. Et notre mouton du jour s’appelle donc Émilie Ettori. Née à Lyon il y a 28 ans, Émilie est diplômée de l’école nationale d’architecture de Lyon depuis 2013. Un parcours studieux qui l’a initialement amenée à travailler trois ans en tant qu’architecte dans une petite boîte lyonnaise. Parmi les travaux à effectuer : la rénovation d’une abbaye. Et pour dessiner le dortoir des quelques 80 moines du bâtiments, c’est évidemment à elle qu’on a fait appel.

L’art et la manière de représenter la ville

Car oui, la véritable passion de l’artiste qui sommeille en Émilie n’est autre que le dessin. Alors elle trouve tous les prétextes possibles et imaginables pour esquisser un croquis et faire comprendre ses projets aux clients ou aux collègues. « Je trouve que le dessin manuel est un formidable outil de communication », explique-t-elle.

Lassée de ce travail de bureau qui ne correspond à son caractère, Émilie décide en 2016 de se mettre à son compte et commence à réaliser ses « Portraits de quartiers » vus du ciel. Une idée qui fait des émules et des fervents qui lui conseillent rapidement de persévérer dans cette voie et d’ouvrir sa propre boutique Etsy. Grand bien lui fasse puisqu’elle est aujourd’hui l’une des artistes les plus en vogue de la ville.

« J'essaye d'être fidèle à la réalité, au point que cela devienne une gentille obsession; quand je dessine, je pense beaucoup aux personnes qui habitent dans les immeubles sur l'image, et qui seraient ravies de reconnaitre leurs façade, leur porte d'entrée, leurs fenêtres…! (…) Je m'inspire de vues aériennes, de photos de rues, de dessins de façades et parfois de photos personnelles des gens pour lesquels je travaille ».

L'amour du dessin, l’ambition du destin

Si elle dessine par plaisir, Émilie Ettori reçoit également de nombreuses commandes de particuliers ou même de municipalités (elle a notamment travaillé pour la ville de Dieppe). Omniprésente sur internet, Émilie l’est aussi dans de nombreuses boutiques et pop-up éphémère de la ville. On la retrouve chez Maison Métagram, L’Effet Canopée ou encore dans un Pop-Up Market de Noël au 22 rue Franklin jusqu’à la fin du mois de décembre.

Et comme la jeune artiste est du genre ambitieuse et passionnée, elle touche aussi bien au dessin qu’à la sérigraphie et au bois. Prochains objectifs : apprendre la céramique et se concentrer sur des projets d'écriture et d'illustration beaucoup plus longs et introspectifs.

« Ce sera lié à mon envie d'écrire et de scénariser mes dessins, mais je ne sais pas encore quelle forme cela va prendre. BD ou livre illustré, j'ai envie de me plonger dans un projet de longue haleine, loin des deadlines et des projets rapides qui ont rythmé ces derniers mois. »

Qu'importe le projet, on est d'ores et déjà certain qu'il vaudra son pesant de cacahuètes.


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