On a trouvé un porno d\'auteur sans porno...

undefined 25 janvier 2019 undefined 16h25

La Rédac'

C’est quoi un bon porno ? Est-ce que ça existe vraiment d’ailleurs ? Au fond, qu’on se dégorge le poireau ou qu’on se frotte le bonbon, ça nous importe peu. Ne faites pas genre vous suivez le scénario (si tant est qu’il y en ait un) : ce qu’on recherche, c’est la touche finale. Alors quand on nous parle de porno d’auteur…


On répond non. Ça n’existe pas. On ne fait pas du porno pour dénoncer quelque chose ou transporter le spectateur dans un état de réflexion intense sur le sens de la vie. C’est pas qu’on n'en voit pas l’intérêt, c’est surtout qu’on n'en a pas envie. C’est pas le moment, tu vois pas que je suis occupé ?

Alors quand quelqu’un s’amuse à faire un porno d’auteur sans cul, ça prend tout de suite une dimension bien plus weird. C’est le cas du court-métrage Hormones Are My Master du label de fringues hollandais Ninamounah Langestraat, du nom de sa propriétaire. Une angoisse de trois minutes à se masturber le cerveau.

« Toutes les choses normales de la vie te paraissent soudainement bizarres et gênantes lorsque tu atteins un certain âge, et c’est ce qui est fascinant, explique Ninamounah. Tu ne peux plus te mettre sur les genoux de ton père. Tu ne veux pas te déshabiller devant tes parents. Les scènes de sexe à la télé ne te dérangent plus pour les mêmes raisons. J’ai vraiment été inspirée par l’impact des hormones sur nous – elles deviennent réellement nos maîtres. »

On espère que ça sera bénéfique à sa collection de vêtements. Parce qu’à l’image, ça transpire plus façon club échangiste que petite branlette discrète sous la couverture d’ado à trois poils. Le pire, c’est qu’on ne voit rien. À part quelques paires de fesses molles, on est bien loin d’un Dorcel, si ce n’est par l’ambiance étouffante d’une sexualité imposée. Enfin bref, le mieux, c’est que vous en jugiez vous-mêmes.