4 choses improbables qui permettent de mieux connaître quelqu\'un

undefined 29 juin 2017 undefined 14h59

La Rédac'

Selon le psychologue américain Sam Gosling, auteur du livre Snoop : What your stuff says about you, divers éléments permettraient de lire les gens. Sans qu'ils aient besoin de parler. Les premières impressions seraient notamment fiables, les poubelles en diraient plus que vous le soupçonnez et, que les stalkers se réjouisent, on pourrait même lire entre les lignes d'un profil Facebook. Tremble, Sherlock Holmes. 


La poubelle

C'est très sérieux. Pourquoi ? Parce que les poubelles ne sont pas trafiquées. Elles récupèrent les détrituts de nos vies quotidiennes sans qu'on les ait modifiés. Dans son livre Snoop : What your stuff says about you (littéralement "Fouiner : Qu'est-ce-que vos affaires disent de vous ?") Sam Gosling dit même que « les poubelles sont le mirroir de l'âme ». Il est possible, par exemple, en fouillant les ordures de quelqu'un, de découvrir si c'est un adepte du gâchis. En trouvant des aliments périmés et jamais consommés, ou bien des aliments cuisinés en surabondance, par exemple. Un petit bémol tout de même : il faut être soit très épris de la personne, soit très dérangé pour aller fouiller jusque dans ses poubelles. A moins d'avoir vraiment besoin de mettre la main sur un détail-clef...


La première impression 

La première impression apporte des clefs déterminantes pour connaître quelqu'un. C'est ce que dit le psychologue à l'University du Texas, Sam Gosling : « la façon de se tenir ou de parler est importante pour juger un ensemble de traits de caractère ». Tout est à tempérer, évidemment, mais un ensemble de codes sauraient être éloquants. Publiée dans le Personality and Social Psychology Bulletin, l'étude effectuée par Sam Gosling et Laura Nomann, psychologue, donne des codes gestuels et physiques pour déchiffrer les gens. Les personnes extraverties souriraient par exemple davantage et paraîtraient en meilleure santé que les autres. Les personnes plus aventurières, elles, auraient l'air en moins bonne santé et auraient une apparence moins soignée. Elles seraient aussi plus susceptibles d'avoir un style vestimentaire distinctif.

Les speed-datings, qui ne durent en règle générale pas plus de 5 minutes, corroborent la thèse de l'impression instantanée fiable. L'oganisateur des rencontres d'un d'eux, Bernard Lecat, explique au Monde : « La première impression est toujours la bonne. On s'épargne les civilités d'usage, et on va droit au but ». Une femme qui cherchait une baby-sitter pour ses enfants confirme : « On sait rapidement à qui on a affaire, c'est le côté terrible de l'entretien en face à face ». Néanmoins, la théorie peut également s'avérer parfaitement erronée. Jean raconte : « Quand j'ai rencontré ma femme, j'ai totalement perdu mes moyens, je n'étais pas moi-même, je disais des bêtises à cause du stress. Cette brève rencontre n'a absolument pas été représentative de ce que je suis ». 

Il faut donc retenir la mise en garde de Sam Gosling : « les premières apparences sont souvent utiles mais il faut aussi être prêt à les remettre en question rapidement. »


Les profils Facebook 

Plutôt étonnamment, une recherche américaine a montré que Facebook révèlerait la vraie personnalité de ses utilisateurs : « les personnes se représentent elles-mêmes de façon remarquablement honnête ». Sam Gosling confirme cette thèse : « une des raisons pour lesquelles Facebook est utile à connaître quelqu'un, c'est parce qu'il suggère la transparence. Imaginons que je veuille passer pour un grand fan de musique classique. Qu'est-ce que je devrais faire pour donner cette impression ? Je n'y connais rien. Je devrais donc aller dans tout plein de concerts pour me prendre en photo devant les musiciens pour prétendre à mon rôle... non, cela recquiert trop d'efforts. Voilà pourquoi Facebook est efficace, il reflète ce que les gens font vraiment ». Rien de plus utile que stalker, donc, pour connaître à point.


Un bureau ou un logement 

Peut-on savoir si quelqu'un est sociable simplement en fonction de son espace de vie ? Oui, toujours selon Sam Gosling. Dans son livre évoqué plus haut, il explique que même la façade extérieure d'une maison est éloquante. Celle décorée pour Noël indiquerait notamment que les résidents sont plus amicaux et cohésifs que ceux qui ne les décorent pas. Pour l'intérieur des logements, c'est pareil. Les personnes les plus extraverties tendent à avoir un espace de vie plus accueillant, car cet espace refléterait leur désir de partager avec les autres. Tout détail serait bon à interpréter, au bureau aussi. Une bougie posée sur l'espace de travail, par exemple...

Et sinon, il reste la bonne vieille communication verbale. Vous pouvez vous essayer, par exemple, à l'astucieux « tu aimes quoi dans la vie ? ». Pour les intrépides (ou philosophes), il y a même le plus audacieux « Parlons. Dis-moi qui tu es ».