La guillotine, sombre invention née de la Révolution française, doit son nom au docteur Guillotin. A Lille, c'est au XVIII ème siècle qu'un de ces instruments a été installé pour "redécorer" la Grand Place. Elle y restera plus d'un siècle.
Une sombre histoire
Tout commence le 13 juillet 1792, quand il est décidé que ça serait pas mal d'installer cette énorme lame coupeuse-de-têtes en plein milieu de la ville, à quelques pas de l'Hôtel de Ville (qui se trouvait à Rihour). Au lieu d'effrayer les Lillois, c'est plutôt devenu une attraction, qui a carrément déchainé les foules. Limite si on ne venait pas mater le spectacle avec du pop-corn. En même temps, il faut les comprendre, à cette époque il n'y avait pas encore Netflix...
Des exécutions symboliques
Au fur et à mesure, ces mises à mort sur la place publique ont carrément pris une dimension symbolique, voire quasi spirituelle. C'est devenu une sorte de rite d'expiation des pêchers, dans une société qui était alors ultra catholique.
Au XIXème, en 1839 pour être exacte, la guillotine est déménagée au Palais de Justice. A ce moment, le spectacle perd un peu en popularité et devient surtout un passe-temps pour les bourgeois, qui apprécient particulièrement le nouveau cadre.
Le dernier guillotiné de Lille
Pour l'anecdote, c'est un certain Fernand Hubert qui sera le dernier à "profiter" de cette sinistre invention made in France. Accusé d'avoir volé et tué une certaine Marie-Toulouse Piquet, l'histoire raconte que sa tête repose dans un bocal rempli de formol dans le sous-sol de l'Institut médico-légal de Lille ( berk) ... à côté de celle de sa victime !