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Pokémon Go : mode d'emploi

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undefined undefined 21 juillet 2016 undefined 18h19

Sophie

Sauf si vous vous réveillez d’un coma de 2 mois, vous n’avez pas pu passer à côté du phénomène du moment : Pokémon Go. Le jeu super star des années 90 débarque sur smartphone. Le Bonbon décrypte la nouvelle (vieille) tendance qui s’est emparée (bien entendu) de la Capitale des Flandres.

©Lavoixdunord

« Mais qu’est-ce que c’est que ce délire ? ». Voici surement la première pensée de nombre d’entre vous en regardant, consternés, les vidéos de milliers de fan(atiques) se précipitant dans les rues, guidés par leurs Smartphones comme s’il s’agissait d’une force mystique irrépressible. Pas de panique il s’agit d’individus inoffensifs en quête de créatures imaginaires, tout simplement !

Les Pokémons sont de retour mais pas pour nous jouer un mauvais tour. Le nouveau phénomène du moment transcende les âges et fait tomber les barrières qui cloisonnent habituellement les jeux vidéo. Le jeu de Niantic Labs réussit en effet à casser le cliché du « grosgeekquinebougepassonculdufauteuil » tout en renouvelant une saga mythique, adulée par plusieurs générations.

 

Règles du jeu

Le but est simple (comme dans la version Game Boy) : il faut capturer des Pokémons. Vous débutez dans le jeu par une légère personnalisation de votre avatar, rien de très poussé comparativement à d’autres jeux de rôles (RPG), mais cela suffit. Avant de partir à l’aventure, il vous faut choisir votre premier Pokémon, et ce moment, lourd de terribles conséquences, ne manquera pas de vous rappeler la pire hésitation de votre enfance : Bublizarre, Carapuce ou Salamèche (le plus stylé, n’écoutez pas les rageux). Pikachu est également un starter possible, mais pas par défaut. Il vous faudra donc partir en quête de la solution auprès d’un vieux sage perdu au sommet d’une montagne japonaise. Après toutes ces émotions la rando-chasse peut maintenant démarrer. Pokémon Go est en effet bien physique puisqu’une fois l’appli en poche, il faut se balader dans les rues pour dénicher les fameuses bestioles. Marcher est aussi la seule façon de faire éclore les œufs des babys, en vue de remplir le précieux Pokédex, garant de votre travail de dresseur acharné. 

Lorsqu’un Pokémon apparaît en réalité augmentée, il faut lui lancer la célèbre Pokeball pour le capturer, mais attention un vulgaire Aspicot sera bien plus facile à mettre en boîte qu’un Pokémon rare (#Pokéracist). Il existe ainsi des Pokéballs plus ou moins puissantes à utiliser en fonction du level des petits monstres. Pour les faire évoluer il faut ensuite leur donner des bonbons (tiens, tiens…), obtenus en capturant des Pokémons sans grand intérêt ,que vous envoyez ensuite au professeur (#trafficdorganes). La géolocalisation a l’avantage de transformer la terre entiére en terrain de jeu et la notion de « monde-ouvert » n’aura jamais été si bien exploitée.

Il y a des priorités dans la vie !

Les Pokéstops : nouveau guide du routard

On vous le redit : le but de cette nouvelle version de Pokémon est de faire marcher les joueurs. Mais pour vous éviter de mourir de déshydratation après avoir passé 6 heures dans la Citadelle à traquer du Ronflex, les concepteurs du jeu ont mis en place une carte bien pratique. Sur celle-ci, des « pokéstops » apparaissent sous forme de cubes bleus, véritables points de repère balisés. Ils vous permettront de faire le plein de pokeballs, d’œufs, de potions de santé et autres biduletrucs bien utiles. Non content de remplir vos poches, ces Pokéstops sont localisés sur des monuments et œuvres d’arts bien réels de la ville, ce qui en fait un véritable guide touristique. Vous pouvez ainsi avoir accès à une fenêtre qui vous donnera quelques informations sur le bâtiment ou la statue en face de vous. Jouez et apprenez !
Mais le jeu est aussi communautaire, à Lille une « Pokéwalk » a déjà eu lieue le week-end dernier au Jardin Vauban. Elle a tout de même regroupé quelques centaines de dresseurs qui se sont réunis pour partager leur passion commune.

Mais est-ce qu’on peut se foutre sur la gueule quand même ?!

Oui ! Pokémon Go réveille les pulsions violentes et bagarreuses qui sommeillent en nous. Quoi de plus jouissif que de mettre une bonne branlée à un dresseur prétentieux pour lui ravir son badge ? Reprenons donc, votre avatar gagne en niveaux et à partir du 5ème il vous est possible d’entrer dans les arènes, pour montrer qui à les plus grosses maracasses. Ces lieux de débauches Pokémonistiques, sont situés à divers endroits sur la carte et vous devrez choisir une équipe parmi trois disponibles : Intuition, Sagesse et Bravoure. Le but est, bien sur, de capturer les arènes pour y faire flotter le drapeau de votre crew et étendre votre domination sur le monde. Vous pouvez retrouver d’autres afficionados à l’Opéra ou au Beffroi, qui font office d’arènes virtuelles. Vous n’avez désormais plus aucune excuse pour ne pas découvrir le patrimoine local !

Une fois cette mission accomplie vous laissez dans cette arène le Pokémon de votre choix pour la défendre. Plus il y gagnera de combats, plus il vous rapportera de l’argent (#Pokésclavage). Aux dires des dresseurs, l’aspect combat est celui qui a besoin d’être amélioré. Le gameplay est en effet un peu simpliste, brouillon et manque de stratégie, mais il sera sans doute étoffé par la suite.

Pokémon Go réalise un coup de maître, en mettant véritablement les joueurs dans la peau d’un dresseur. Cette sensation, amplifiée par la réalité augmentée qui renforce d’avantage l’immersion, est sans doute le nouveau paroxysme de cette folle épopée Pokémon, qui nous colle aux basques depuis 1996. Alors vous savez ce qu’il vous reste à faire : GOTTA CATCH EM ALL !

Par Adrien Quilico