Cette course-poursuite était au sommet... de leur connerie. Le footballeur du Bayern de Munich Franck Ribéry et le rappeur roubaisien Gradur ont fait gronder le moteur de leur grosse bécane lors d'un rodéo illégal sur les autoroutes du Nord.
Vendredi dernier, la métropole lilloise a été témoin d’un moment de poésie. Le genre de moment que l’humanité contemple, les yeux pleins d’admiration dévouée et de jalousie, sachant qu’elle n’atteindra probablement jamais un tel état de grâce et d’élévation spirituelle. Franck Ribery et Gradur se sont lancés dans une course-poursuite haletante sur l’autoroute, à la sortie du centre d’entraînement du LOSC. Génération connectée oblige, mais aussi amateur de Godard et de la Nouvelle Vague, le rappeur a fièrement partagé cet exploit sur snapchat où le compteur de sa Merco Classe A affichait fièrement 158 km/h.
Gradur, mis à mal par l’Audi RS6 de Ribery, a même déclaré dans un élan lyrique : « Il me casse les c******* ce mec. Il va trop vite ». Des propos bouleversants de vérité. Les deux compères ont expliqué vouloir « transcender allégoriquement, par l’expérimentation de la vitesse, le lien sacré de leur indéfectible amitié » (dans une interview exclusive accordée à la rédaction). Une déclaration poignante qui a ému la France entière et donne un exemple formidable pour les jeunes générations.
Récemment élus à l’Académie Française pour leurs romans On n'est pas tout seul et La routourne va vite tourner, nul doute que l’artiste et le sportif ont encore plus d’un tour dans leurs casquettes pour nous faire rêver, et nous apporter un peu plus d’essentiel dans un monde de superficiel.
Par Adrien Quilico