Alerte : une hausse record des loyers est attendue en France 

undefined 4 mai 2022 undefined 12h38

Carla Kulczak

Un pic presque inédit 

Pour vous donner une idée, au premier trimestre 2022, l’IRL s’élève à 133,93, représentant une croissance annuelle de 2,48%, ce qui équivaut à un augmentation de seulement 1,61% au quatrième trimestre 2020. Il s’agit donc d’une augmentation qui va avoir des répercussions directement sur l’inflation. Pour info, l’IRL se calcule à partir de la moyenne, sur les 12 derniers mois, de l’évolution des prix à la consommation. Cet IRL permet de fixer les plafonds des augmentations annuelles des loyers que peuvent exiger les propriétaires. « Une telle accélération, c'est rare, l’inflation c’est du jamais-vu depuis les années 80 » déclare Lionel Maugain, chef de rubrique argent à 60 Millions de consommateurs. Cela ne présage donc rien de bon pour les locataires qui vont sûrement voir le prix des loyers augmenter durant les mois à venir et le moins que l'on puisse dire c'est que ça va faire mal...!

Une augmentation qui a ses limites 

En France, un loyer ne peut pas systématiquement être augmenté. En effet, le bailleur peut augmenter votre loyer que si votre bail le prévoit avec une clause de révision annuelle. Toutefois, si le bail ne comprend pas cette clause, le bailleur ne pourra pas augmenter le loyer. Cependant, même si cette clause est comprise dans votre bail, le propriétaire peut augmenter le loyer qu’une seule fois par an, c'est-à-dire que soit la hausse est prévue à une date fixe dans le bail, soit à la date d’anniversaire de la signature du bail. Lorsque le délai d’un an est passé et que la révision n’a pas été appliquée, celle-ci est perdue par le propriétaire. En général, les locataires sont informés de cette hausse par courrier de la part du propriétaire.

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Une augmentation contestable ? 

Si l’augmentation du loyer est prévue dans le contrat, elle va être difficile à contester pour les locataires. Toutefois, le locataire peut tenter de négocier cette augmentation, à l’amiable, avec son propriétaire. Dans le cas où la révision ne correspond pas à la variation prévue par l’Insee et que le locataire n’arrive pas à convaincre son propriétaire qu’il s’est trompé dans son calcul, celui-ci à la possibilité de saisir gratuitement la Commission départementale de conciliation qui devra solutionner le problème. 

Spoiler : malheureusement, l’augmentation ne devrait pas cesser d’augmenter d'aussitôt et devrait même s’amplifier dans les mois à venir. D’autant plus que les prix de tout ce qui tourne autour du bâtiment (matières premières, entretien, rénovation, construction...) sont en train de battre tous les records. On a donc plus qu'à croiser les doigts pour que tout revienne vite à la normale !