Tous les mercredis, il se passe un truc spécial dans la vie des cinéphiles. A la tombée du jour, ils sortent du trou obscur et maculé de popcorn qui leur sert d'habitat pour s'exposer à la lumière des lampadaires et se diriger clopin-clopant vers le cinéma le plus proche. Parfois pourtant, les films à l'affiche n'ont que peu d'intérêt. Il leur faut alors se rabattre sur une série ou un documentaire, ou même un classique des temps anciens. Si vous vous reconnaissez dans ce drame quotidien, rassurez-vous, on est là pour vous aider.
Au ciné cette semaine
Pas grand-chose à se mettre sous la dent cette semaine, j'ai dû lutter pour trouver trois films à vous présenter plus bas, donc autant vous dire que hors ces trois-là, c'est le calme plat. Le Bonhomme de neige, thriller policier avec Fassbender en inspecteur, est une catastrophe annoncée par le réalisateur lui-même ; C'est tout pour moi, sorte d'autobiopic de l'humouriste Nawell Madani m'a épuisé rien qu'au visionnage de la bande-annonce ; Bad Moms 2, pareil, et Mélanie Laurent qui adapte Plonger, par ailleurs superbe roman de Christophe Ono-dit-Biot, non merci. Je vous l'avais dit, ça fait pas rêver...
Coco, de Lee Unkrich et Adrian Molina
Walt Disney X Pixar, généralement ça donne des trucs pas trop mal. On part cette fois au Mexique suivre les aventure du jeune Miguel qui rêve d'être musicien mais qui a la malchance de grandir dans la seule famille du pays d'où elle est proscrite. Grace à une guitare magique, il va se retrouver, avec son chien, au Pays des Morts, où il rencontrera Hector. Là commence alors un extraordinaire voyage, rythmé et coloré, qui lui révèlera les secrets que cache sa famille...
La Villa, de Robert Guédiguian
Je ne sais pas pour vous, mais perso quand je vois Darroussin à l'affiche d'un film, je regarde toujours un peu plus avant de quoi il s'agit. Là en plus, y'a mon amoureuse Anaïs Demoustier, donc en ce qui me concerne, c'est plié, je vais y aller. Mais pour ceux qui seraient encore sceptiques, sachez que le réalisateur a renoncé à la politique pour mieux s'exprimer au cinéma, il faut donc s'attendre à un film intelligent, satirique et humaniste, le tout baigné de cette lumière si particulière à Marseille. Critique à suivre.
La Promesse, de Terry George
Un bonne grosse fresque historique, une romance contrariée ayant pour théâtre la Première Guerre mondiale, le désert, d'après une histoire vraie, avec Oscar Isaac, Christian Bale et Charlotte Le Bon... on n'est pas mal là niveau mots-clés non ? Allez je vous file le synopsis original : "1914, la Grande Guerre menace d’éclater tandis que s’effondre le puissant Empire Ottoman. À Constantinople, Michael, jeune étudiant arménien en médecine et Chris, reporter photographe américain, se disputent les faveurs de la belle Ana."
Une série : Big Mouth
"Des ados dessinés de manière un peu chelou découvrent les poils pubiens, la libido (représentée par un monstre assez drôle et un poil flippant), le sexe opposé et tutti quanti quand on dépasse le stade de gosse. Ça passe quand on a envie de chiller (autant avec le corps que l’esprit), en revanche quand on est accompagné de parents ou de copains c’est moins gay (lol). Mais à voir quand même, ne serait-ce que pour le sosie de notre serveur pas italien préféré dans la vraie vie." C'était Tiana en direct des studios du Bonbon, merci à elle.
Un docu : 12 Jours, de Raymond Depardon
Raymond Depardon amène sa caméra dans un endroit qu'on connaît peu, dans une salle d'audience, pour des confrontations entre un juge des libertés et de la détention et des personnes souffrant de maladie mentale et faisant l'objet d'une procédure d'hospitalisation sous contrainte. Derrière l'austérité des mots et des titres se noue un dialogue poignant entre deux êtres humains aux réflexions propres, sur des notions aussi abstraites et essentielles que la liberté, ou la vie, tout simplement. En salles le 29 novembre.
Un classique : Sleepy Hollow, de Tim Burton
Un des meilleurs films du génial duo Tim Burton / Johnny Depp. Ce dernier campe Crane, un enquêteur aux méthodes modernes, envoyé en 1799 dans la bourgade rurale de Sleepy Hollow pour résoudre le mystère d'un double assassinat spectaculaire : décapitées, on n'a jamais retrouvé la tête des victimes. Un terrifiant cavalier sans tête va faire son apparition et faire voler en éclat les convictions de Crane. Johnny Depp est tout simplement irrésistible et l'ambiance très gothique proposée par Tim Burton absolument délectable. Ça fait peur mais pas trop, et le casting est super : Depp donc, Christina Ricci et Christopher Walken. Ça passe dimanche soir à 20h55 sur Arte, faites-vous plaisir !