Une teuf en apesanteur vient d\'avoir lieu entre Francfort et Bordeaux

undefined 20 février 2018 undefined 11h35

La Rédac'

Un avion qui appartenait autrefois à l’Etat allemand a été utilisé il y a dix jours pour une fête en apesanteur entre Francfort et Bordeaux. Une expérience hors du commun qui révèle l'imagination toujours débordante des fêtards. 


C’est la news la plus croustillante de la semaine, à coup sûr. Un Airbus A310 affrété par l’entreprise Novespace, fondée par un astronaute français, Jean-François Clervoy, s’est envolé de Francfort il y a dix jours pour rejoindre Bordeaux. A son bord ? Vings fêtards sélectionnés pour cette expérience hors du commun : passer un peu moins de trente minutes en apesanteur à bord d’un avion avec trois Dj’s pour ambiancer le public. Ce sont les Steve Aoki et W&W qui ont été choisis pour animer cette (courte) fête. 

La performance a été rendue possible grâce à une entreprise allemande, BigCityBeats, qui détient une webradio et organise en Allemagne un gros festival dédié à l’EDM (ce style de musique électronique qualifié par certains de commercial). L’opérateur de l’aéroport de Francfort a également donné des fonds pour permettre la réussite de cette fête un peu particulière. Du coup, l’avion, qui appartenait auparavant à l’Etat allemand et servait à transporter le gouvernement et la chancelière Angela Merkel, a été spécialement équipé pour éviter que les fêtards se cognent ou s’entrechoquent. Parce que pour atteindre cette situation d’apesanteur, l’avion doit en effet réaliser une trajectoire de vol que peu sont capables d’effectuer.

« En fait, ils prennent un avion un peu fortifié et solidifié qui monte sur une pente orientée à 45 degrés pendant une vingtaine de minutes (à vide) afin d’atteindre 35 000 pieds » m’explique Frédéric T., pilote de ligne d’une compagnie aérienne française, joint par téléphone. « Puis, arrivé en haut, il pique », poursuit-il. L’avion utilisé pour réaliser la mise en apesanteur est en réalité le même type d’avion dont se servent les astronautes pour s’entraîner et se mettre en condition avant d’aller dans l’espace.

« C’est simple : quand tu prends l’ascenseur et qu’il s’arrête brusquement, t’as l’impression d’être en l’air. Dans le cas de cet avion, c’est pareil. » Mais le public peut-il vraiment tenir 25 minutes en apesanteur, comme expliqué dans cet article ? « Peut-être qu’ils ont passé 25 minutes en apesanteur, mais cela voudrait dire qu’ils ont ensuite passé les deux jours suivants à vomir », m’explique le pilote. « En fait, ce qui est plus vraisemblable, c’est que pendant toute la durée du vol (1h30 environ), plusieurs séries de mise en apesanteur se soient déroulées. » Imaginez si, en plus, étaient servis à bord des boissons alcoolisées ?