Une échelle de l’amour qui te dit à quel point tu es amoureux 

undefined 1 juin 2018 undefined 12h39

La Rédac'

Tourtereau salement perforé par Cupidon, camé à l’amour, Don Juan indifférent à la relation, quel degré d’amour voues-tu à ta/ton/tes partenaire(s) ?

Aussi fou que cela puisse paraître, un chercheur américain en socio-psychologie a essayé dans les années 70 d’établir un outil scientifique pour mesurer l’amour porté à l’autre au sein d’un couple et tenter de le définir. Ça peut sembler fichtrement con à première vue et tiré tout droit d’un magazine "féminin" dégoulinant de niaiserie, mais le projet de Zick Rubin n’est pas entièrement dénué de sens. L’universitaire part du principe qu’un phénomène observable est forcément mesurable, est donc que "l’amour romantique" donné à voir entre deux personnes peut être quantifiable. Pour lui, l’amour est une entité à part, qui dépasse une simple émotion ou un besoin, mais qui est plus restreint qu’un aspect de notre personnalité.

Parmi les critères qui permettraient de juger à quel point tu es épris :


L’envie spontanée de réconforter ta/ton moitié en cas de grosse déprime

Voir celui sur qui tu as jeté ton dévolu malheureux t’est insupportable, ton niveau d’empathie pour lui est plus élevé que pour n’importe qui d’autre, y compris ton chat et Ryan Gosling. Un premier signe d’amour spotté, un !

Ta facilité à ignorer ses "petits" défauts

Ton partenaire ne lève jamais le petit doigt à table, il serait prêt à sacrifier père et mère pour un match de ligue 1 et sa notion de "à l’heure" est très approximative. Intransigeant avec tes potes, tu passes l’éponge avec lui (ou plutôt sans lui pendant qu’il mate le match) parce qu’à part ça, "il est tellement parfait !".

Ton sentiment de responsabilité vis-à-vis de son bien-être

Une de tes préoccupations dans la vie : rendre heureux celui qui partage la tienne. Lorsqu’il ne va pas bien tu te fais un devoir de remédier à son mal-être. Attention toutefois à ne pas te sentir responsable au point de te comporter comme sa daronne !

When you feed babe

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Ton attitude possessive

Alors oui, certes, un petit mouvement protecteur envers ton bien-aimé de temps à autre ça peut être flatteur, perçu par lui comme une preuve d’attachement ou d’une peur de le perdre. Toutefois, on reste sceptique devant ce critère, qui peut vite flirter avec la jalousie maladive, la surveillance opprimante. Et voir l’autre comme sa "chose", n’est-ce pas l’antithèse de l’amour et le paroxysme de l’égoïsme ?    

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Si tu remplis tous ces critères, tu occupes une position élevée sur l’échelle de l’amour !


Bon, et maintenant jusqu’à quel point peut-on donner du crédit cet outil ?

Zick Rubin a appliqué une méthode scientifique pour concevoir son échelle et ensuite vérifier sa validité. Il faisait par exemple l’hypothèse que les amoureux se regardent davantage dans les yeux que deux personnes n’entretenant pas la même relation, et que plus le degré d’amour est élevé, plus le temps passé à se dévisager est long. Pour vérifier ce postulat, il a réalisé une expérience en convoquant des couples.

Sur la totalité des tandems, la moitié s’est vue séparée de son partenaire et s’est retrouvée seule dans une pièce avec un membre d’un autre couple. Deux chercheurs, masqués par une vitre sans teint, en profitaient alors pour mesurer le temps passé par les deux individus à se regarder. L’opération était reproduite pour les couples n’ayant pas été isolés de leur partenaire particulier. Les résultats étaient sans appel : les couples ayant obtenu un score élevé sur l’échelle de l’amour se regardaient plus longuement que les couples au score plus faible ou les duos qui n’étaient pas en couple.

Même si on peut choisir de ne pas accorder grande foi à la validité de l’échelle, qui date des années 70 et n’est sûrement plus en phase avec l’époque, on ne peut nier qu’elle découle d’une méthode scientifique et rigoureuse. Elle est à replacer dans le contexte des seventies où la recherche de Zick Rubin a véritablement révolutionné le champ de la psychologie sociale. Avant lui, aucun chercheur n’avait envisagé l’amour comme une entité indépendante. Il était perçu comme un fort degré d’appréciation, sans différenciation du like et du love, ce qui paraît aberrant aujourd’hui !