Une trentaine de personnes pénètre dans l'Opéra de Bordeaux pour réclamer sa réouverture

undefined 16 mars 2021 undefined 08h17

La Rédac'

C’est jeudi 4 mars que tout a commencé : après une manifestation pour demander la réouverture des lieux culturels, de nombreux militants - comédiens, costumiers, étudiants en art du spectacle… -  ont décidé d’occuper l’Odéon-théâtre de l’Europe à Paris. Roselyne Bachelot leur a d'ailleurs rendu visite le samedi 6 mars sans donner de nouvelles ultérieures quant à leurs revendications ce qui n’a pas encouragé les occupants à quitter les lieux. Le secrétaire général de la CGT-spectacle a expliqué avoir choisi l’Odéon car « c’est un théâtre public et symbolique : il a été occupé plusieurs fois depuis 1968, en particulier par la CGT-Spectacle, en 1996 et 2016. »

« Bachelot si t'ouvres pas, on vient jouer chez toi »

Le mardi 9 mars, deux théâtres nationaux ont rejoint le mouvement : le Théâtre National de la Colline et le Théâtre National de Strasbourg où une cinquantaine d'étudiants ont décidé d'occuper les lieux nuit et jour jusqu'à l'obtention d'une réponse concrète de l'État. Depuis, c'est tout l'hexagone qui a rejoint le mouvement. 

Et ce lundi 15 mars, c'est au tour de l'Opéra de Bordeaux d'être investi par une centaine de personnes qui a pénétré dans le hall d'entrée de l'édifice qui leur a été mis à disposition. Les occupants y ont d'ailleurs passé la nuit avec tout le matériel nécessaire : chaises, tables, « paper boards » et prises.

Les revendications restent les mêmes : chacun attend des dates précises pour la réouverture mais aussi un accompagnement financier. Sur les façades des théâtres, on peut voir des banderoles sur lesquelles on lit : « Lutte de la culture - culture des luttes », « Culture en danger » ou encore « Opéra occupé ». Les occupants ont confié rester sur place tant qu'aucune réponse du gouvernement ne leur sera donnée.