D'après les chercheurs, les jeunes font moins l'amour que leurs parents au même âge

undefined 30 juillet 2021 undefined 17h25

La Rédac'

Un chercheur de l’Université de San Diego, Jean M Twenge, s’est basé sur les réponse de 26 000 personnes pour mener une enquête sur le comportement sexuel des millennials et les conclusions sont sans appel ni sex-appeal. De moins en moins de jeunes pratiquent le sexe après avoir passé le cap des 18 ans (15% des 20-24 ans nés dans les années 90 rapportent ne pas avoir eu de partenaire sexuel depuis leur majorité, contre 6% de la génération X au même âge). Le nombre de lycéens sexuellement actifs a lui aussi chuté, passant de 51% en 1991 à 41%.

 Les millenials : fruits d'une société plus anxieuse 

Une journaliste a donc réalisé un micro-trottoir auprès de New-Yorkais de tous âges pour voir si leurs réponses confirmaient les résultats des chercheurs et tenter, le cas échéant, de formuler des hypothèses quant aux raisons de ce phénomène. Ce qu’il ressort de la vidéo c’est que les jeunes interrogés semblent effectivement avoir une vie sexuelle peu active, tandis que leurs aînés admettent avoir eu pas mal de partenaires jeunes.

Parmi les raisons évoquées : l’argent (je pourrais avoir plus de relations) « si j’arrêtais de payer mon loyer », « c’est parce qu’on gagne moins » (sous-entendu, personne ne veut d’un mec fauché), le travail (« maintenant que je suis étudiante, je bosse tout le temps. J’ai pas le temps de sortir. », « je privilégie ma carrière, donc ça fait un bail »).

Ces deux facteurs entraîneraient de la préoccupation, de l’anxiété, qui ne mettraient pas les millennials dans une bonne disposition pour baiser (« les jeunes sont trop occupés », « notre cerveau est beaucoup trop sollicité », « ils (nos parents) faisaient partie de la génération sexe, drogues et insouciance, maintenant tout va plus vite. On doit construire notre carrière, on doit bâtir notre empire. On n’a plus le temps de tergiverser. »).  Enfin, l’accroissement des échanges à distance via les appli et les réseaux sociaux serait un frein au passage à l’acte.

Jean M Twenge relève lui aussi ce paradoxe puisque les appli, faites pour faciliter les rencontres, pourraient avoir l’effet inverse chez les jeunes, passant plus de temps sur Internet au détriment du sexe. Les célibataires seraient aussi plus nombreux aujourd’hui en raison du prix des loyers qui les contraindrait à rester plus longtemps chez leurs vieux (réduisant considérablement les opportunités sexuelles, tout le monde en conviendra).

Notre habitude à accéder à du divertissement instantané avec les plateformes de streaming et les jeux vidéos en ligne diminuerait aussi le nombre de relations sérieuses, et leur lot de relations sexuelles hebdomadaires. La diffusion accrue de messages de prévention dans l’espace public, ce dont on ne va pas se plaindre, rendrait aussi les millennials plus inquiets et prudents vis-à-vis du sexe (comme le mentionne une fille dans la vidéo, qui craint de tomber enceinte).     

Alors autant se rendre à l’évidence, comme le dit si bien la journaliste rentre-dedans, « on travaille dur, mais on ne durcit plus ».