L’Assemblée nationale vote à l’unanimité l’interdiction des puffs

undefined 5 décembre 2023 undefined 18h42

Flora Gendrault

Prix dérisoires, couleurs excentriques, goûts variés de la pastèque à la menthe fraîche en passant par la fraise et le tabac : les puffs rencontrent un succès de plus en plus important chez les jeunes, y compris parfois les mineurs. Alors qu’en septembre, la Première ministre Élisabeth Borne annonçait leur interdiction prochaine, une proposition de loi était déposée à l’Assemblée, portée par les députés Francesca Pasquini (écologiste) et Michel Lauzzana (Renaissance). Hier soir, les 104 députés présents l’ont adoptée à l’unanimité. 


Les puffs interdites d’ici septembre 2024

Le texte doit désormais passer par le Sénat et obtenir l’aval de la Commission européenne, dans une procédure que le gouvernement espère voir aboutir d’ici la fin de l’été prochain. L’interdiction de ces cigarettes électroniques à usage unique prendra ainsi effet d'ici septembre 2024. La mesure fait déjà partie du nouveau plan de lutte gouvernemental contre le tabagisme pour « une génération débarrassée du tabac dès 2032 ». 


Une mesure de santé publique et écologique

Pour rappel, les puffs non rechargeables proposent un certain nombre de bouffées pour un taux de nicotine compris entre 0 et 20 mg/ml, qui « ouvre la voie à une forte dépendance », surtout chez les mineurs, a dénoncé le ministre de la Santé Aurélien Rousseau. Le tabac reste la première cause de mortalité évitable en France, avec 75 000 morts par an. 

Autre argument en faveur de l’interdiction : « Le plastique et le lithium qui les composent ont un mode de production très consommateur de pétrole et d’eau, extraits à l’autre bout du monde dans des conditions déplorables », a martelé l’écologiste Francesca Pasquini.