Tinbox, l'art box bordelaise

Si vous êtes passé à Pey Berland récemment, vous avez forcément entrevu cette drôle de boite en métal rouge contenant un panel de photographies qui jouxtent un costume aux couleurs criardes.... Mais kezaco ?

Tinbox, au départ, c'est une boite métallique. Un espace "architectonique" monté sur roulettes de 3,60 x 1,80 x 2,20 m qui représente 6 m2 d’exposition. C'est aussi un projet de l'Agence Créative pour l'Art Contemporain, qui a vu le jour en 2007. Il prend la forme d'une galerie transportable, qui arpente les rues de Bordeaux pour finir sa course tant sur l’espace public que dans des EPHAD, les hôpitaux ou les lieux dédiés à l'art. Cette boite nomade aux formes atypiques invite les artistes à l’investir à la fois comme lieu d’exposition que comme support de création.

Actuellement postée sur la place Pey Berland, la box accueille du 8 octobre au 15 novembre l’exposition "Egoungoun ou l’esprit des défunts". Un nom aux consonances africaines qui promet une « expérience pluridisciplinaire autour du profane et du sacré dans la culture béninoise ».

Elle s'articule autour de la figure centrale de Egoungoun donc, personnages représentant l’esprit des défunts au Benin. Lors des fêtes traditionnelles, ces Egoungoun arborent des costumes bigarrés, véritables œuvres d’art, conçues parfois sur plusieurs années.

L'un d'eux trône là, dans la Tinbox, exposé aux yeux de tous. Il accompagne des photographies couleur en grand format mises en abîme avec des photographies en noir et blanc. Deux tonalités pour deux époques : les photos sont consacrées aux mêmes cérémonies et costumes à soixante-dix ans d’intervalle. Tout ce panel d'objets artistiques, qui mêlent sacré et profane, est bercé par l'enregistrement sonore d’une cérémonie Egoungoun réalisé par Gilbert Rouget.

Une expérience étrange, qui plaît ou déplaît, bouscule ou interroge, mais se laisse visiter au hasard d'une promenade... et c'est bien là tout l’intérêt de la Tinbox,