La Bibliothèque de Bordeaux et le salon de tatouage L'Homme invisible s'associent pour faire revivre les vieilles gravures... sur la peau des volontaires. Après deux journées marathons où le passant pouvait se faire tatouer de manière improvisée des images sélectionnées par les bibliothécaires, l'événement Dermographus Experience se poursuit à partir du 9 novembre avec l'exposition photo témoignage de cette expérience et bien d'autres surprises.
Avez vous déjà rencontré une bibliothécaire passionnée de gravure et de tatouage? C'est le cas de Cécile, employée de la bibliothèque Meriadeck , qui vous embarque dans son univers en quelques minutes. Cela fait dix ans qu'elle nourrit sa passion pour les livres anciens et les fonds patrimoniaux. Et cette passion elle aime de toute évidence la transmettre. Grâce au binôme qu'elle forme avec sa dynamique chef de service, elle a monté un projet qui lui ressemble : dermographus experience.
Cet événement qui mêle tatouage et gravure a été préparé tout au long de l'année avec les tatoueurs Noksi et Crewer qui officient a l'Homme Invisible : "Je leur ai régulièrement proposé des images, ils sont aussi venus voir les originaux puis ils ont fait une sélection cohérente et facile à tatouer. C'est là que Crewer a proposé l'idée des journées flashs. Deux jours où l'on vient se faire tatouer un dessin parmi la sélection sans rendez-vous." L'opération a donc eu lieu les 23 et 24 octobre dernier et grâce aux réseaux sociaux, elle a été un vrai succès.
Rassurez- vous, Dermographus Experience, ce n'est pas fini. La deuxième étape du projet démarre le 9 novembre prochain : la bibliothèque municipale exposera en parallèle les photos du marathon tatouage et les gravures originales. Enfin, le 17 novembre prochain aura lieu la grande journée de clôture avec la visite des réserves de vieux livres (sur inscription), une rencontre avec les artistes tatoueurs et la projection du film culte Tatouage de Masumara.
De son côté, Cécile est ravie d'avoir pu développer ce type d'initiative hors les murs. Une occasion pour elle de visionner beaucoup d'images et de mettre en parallèle le métier de graveur et de tatoueur : "Si le graveur n'est pas bon, il peut reproduire le tableau d'un grand peintre ça ne changera rien. C'est la même chose pour un tatoueur, il doit être capable de reproduire un dessin à la perfection et sans marge d'erreur. Ces deux métiers demandent énormément de travail."
A terme, Cécile voudrait faire entrer le tatouage dans le milieu culturel. La bibliothèque s'est déjà abonnée au magazine Rise spécialisé sur le sujet.
Demographus experience @Bibliothèque Meriadeck Auditorium Jean-Jacques Bel 85, cours du Maréchal Juin - Bordeaux 05 56 10 30 00