Supercoop : le supermarché coopératif

undefined 13 mai 2016 undefined 00h00

Loraine

Circuits courts, consommation locavore, association coopérative... voila des concepts qui ont le vent en poupe, mais qui tardent à se faire une place effective dans nos quartiers. Pourtant, ce ne sont pas les projets qui manquent du côté associatif. Supercoop est l'un d'eux, un projet de  supermarché autogéré par ses clients, qui devrait voir le jour à Bordeaux en 2017. 

Si le modèle bio est une panacée en termes de santé publique, les produits issus de ce type d'agriculture affichent encore des prix bien supérieurs aux produits classiques chez les distributeurs dédiés. Un frein qui empêche les petits budgets d'avoir accès à ces marchandises, et qui ajoute aux inégalités financières des disparités alimentaires.

Heureusement, des circuits parallèles existent. A l'image des AMAP (associations pour le maintient d'une agriculture paysanne) qui privilégient les circuits courts et locavores, un supermarché ouvert en 1973 a poussé à son paroxysme le modèle coopératif. Baptisé Park Slope Food Coop, l'enseigne distribue non seulement des produits bio et locaux, mais substitue à des employés rémunérés un réseau de bénévoles qui sont aussi ses clients. Un modèle bien rodé qui a permis de réduire drastiquement les frais fixes liés à la masse salariale, et de limiter le nombre d'intermédiaires. In fine, la coopérative propose des tarifs abordables à chacun en contrepartie de 2h45 de travail mensuel.

Ingénieux et très populaire aux USA (16 000 adhérents bénévoles se cotoient dans les allées du Food Coop), le supermarché coopératif a fait des petits dans l’Hexagone, à l'image de La Louve a Paris ou de Superquinquin à Lille. Sous l'impulsion d'Anne Monboulou, un projet similaire est sur le point d'éclore à Bordeaux. Partie quelques semaines en repérage dans la cooporative new-yorkaise, cette mère de famille a fondé Les Amis de supercoop, une association qui œuvre quotidiennement pour bâtir les fondations de ce nouveau lieu de distribution solidaire.

Ils ambitionnent d'ouvrir à l'horizon 2017 cette supercoop approvisionnée par des produits issus de l'agriculture bio ou raisonnée de la région. L'objectif reste évidemment de proposer au consommateur des réductions de 20 à 40% sur leur ticket, moyennant une implication dans la logistiques de la boutique de 3 heures par mois.

sup 2

Mûri durant deux années, le projet est maintenant sur les rails. Les phases de prospection sont en marche, tant sur l'épineuse question d'un local suffisamment grand et facile d’accès, que sur le recrutements des adhérents, qui doivent atteindre le seuil des 1200 pour que la structure puisse tourner de façon optimale.

Aujourd'hui 600, les "supercoopiens" sont en ordre de marche ! Gageons qu'avec un tel projet, bon nombre de volontaires devraient bientôt venir gonfler les rangs de l'association.

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