Le skate, c'est la liberté. Même pour les filles. La liberté de rider la rue les cheveux aux vents, la liberté d'inventer des combinaisons de tricks, la liberté de partager un skatepark avec des mecs, la liberté d'avoir un style incroyable. Cette liberté, elle transpire dans chaque image de Skate Kitchen.
À 18 ans, Camille est une skateuse pleine de talent, mais solitaire. Elle vit dans la lointaine banlieue new-yorkaise avec sa mère, quçi ne comprend pas sa passion. Grâce à Instagram, elle intègre Skate Kitchen, un crew de jeunes skateuses de son âge, originaires de New York. Ces filles sont cool, solidaires, sympas, et aiment le skate autant qu'elles. À leurs côtés, Camille va petit à petit s'épanouir...
Passionné de skate, j'étais forcément bien saucé de découvrir ce film, mais c'est finalement mon côté cinéphile qui a été touché, bien plus que mon côté squatteur de vidéos Thrasher. Car bien plus qu'un simple docu-fiction sur un crew de skateuses new-yorkaises, j'ai découvert un film extrêmement complet et débordant d'un souffle vital très puissant. Sûrement cela est-il dû au fait que les actrices et acteurs du film n'en sont pour la plupart pas, c'est-à-dire que la réalisatrice s'est entourée de vraies skateuses et skateurs, le "Skate Kitchen" étant véritablement un collectif de skateboard.
Mais au-delà de l'aspect réaliste que ces jeunes gens amènent au métrage, il y a cette caméra, presque subjective, qui suis notre héroïne comme un compagnon fidèle à travers son apprentissage du skate, mais surtout de la vie. Camille va rencontrer un garçon (joué par Jayden Smith, soit dit en passant), va faire ses premières soirées new-yorkaises, va s'émanciper par rapport à sa mère, le tout avec le spectateur comme proche complice. On plonge dans ce parcours initiatique fait de tricks, de chutes, d'amour et d'engueulades avec la même excitation que l'on avait, adolescent, à fumer son premier joint. Trop. Cool.
Si vous aviez encore besoin qu'on vous le prouve, les meufs de Skate Kitchen vous montrent que la vie c'est cool, surtout quand on la découvre sur sa board entre deux spots éclairés par un soleil déclinant. Hop hop hop, direction le skateshop le plus proche de chez vous !