Dimanche soir, 23h. Tu sors de ton avion Bali-Paris pour te rendre dans ton appart de 20m2. Dans le métro, on te bouscule, il y a du bruit, ça pue et pire que tout : tu peux même pas t’asseoir. Bref, tes vacances sont finies et tu es de retour dans ta capitale adorée. Le spleen fait son entrée.
On était bien en vacances, au soleil, à boire du rosé toute la journée. Tu étais ressourcé, galvanisé par la mer et les nuits endiablées sur le sable chaud. Mais tout est terminé. Tu dois désormais te faire à manger, te lever à 7h du mat' et surtout travailler. À peine la porte du bureau passée, le stress fait son apparition. Mais pourquoi les bienfaits des vacances s’estompent-ils aussi vite ?
Selon un sondage Odaxa, 52% des personnes interrogées déclarent être « ni plus, ni moins fatigué qu’avant les congés ». Nous souffrons de perdre rapidement les bienfaits de cette pause estivale, et selon le professeur Michel Lejoyeux, interrogé par Madame Figaro, c’est « parce que nous en attendons beaucoup trop. Aujourd’hui, les vacances devraient être thérapeutiques, comme la nourriture ou les relations amoureuses, mais elles ne le sont aucunement », explique-il. Les vacances seraient donc comme un médicament contre la fatigue et le surmenage, mais ces petits moments de plaisir et de repos ne changeront pas nos vies. Car, une fois de retour au travail, le stress fait son grand retour. « Si la relation avec son travail est compliquée, ce n’est pas le mois d’août qui va y remédier. », ajoute Michel Lejoyeux.
Un second phénomène a été observé. Il s'agit de la place de plus en plus importante du travail dans nos quotidiens. Selon Sébastien Hof, psychologue du travail interrogé par Madame Figaro, « le phénomène peut aussi en pousser certains à mettre à profil les vacances pour faire ce que l’on ne peut pas faire tout au long de l’année, sans prendre le temps de se reposer ». Il faudrait donc se mettre moins de pression pendant les vacances et surtout être moins stressé au travail pour pouvoir profiter correctement des bienfaits des vacances et faire perdurer ces belles énergies. Ah et au fait, bonne rentrée !