La France interdit enfin le broyage des poussins et la castration à vif des porcelets

undefined 19 juillet 2021 undefined 13h02

Sarah Leris

Les pratiques barbares étaient monnaie courante dans l’industrie de la viande et des oeufs : d’un côté, des porcelets castrés à vif sans anesthésie et de manière cruelle, de l’autre, des poussins mâles tout simplement broyés vivants car inutiles à la ponte. Deux pratiques inhumaines contre lesquelles se battent les associations de protection animale depuis plusieurs années, et dénoncées à de nombreuses reprises par les enquêtes et les caméras cachées installées par L214.

Deux pratiques barbares qui disparaissent : à quel prix ?

L’industrie de la viande, on le sait, est particulièrement féroce : pour que les porcelets ne se reproduisent pas, ils sont castrés à vif. Celle des oeufs, plus méconnue, ne vaut pas mieux : pour toujours avoir de nouvelles poules pondeuses, les poussins sont triés à la naissance, les femelles sont gardées pour être exploitées tandis que les mâles sont broyés vivants. Ces deux pratiques, qui disparaitront le 1er janvier 2022, laisseront place à d’autres moins violentes. Les oeufs seront détruits avant la naissance dès lors que le sexe sera identifié comme masculin, et les mâles ne verront tout simplement plus la lumière du jour.

S'il faut se réjouir et saluer cette grande avancée, gardons en tête que cette interdiction n’enlève en rien le problème de fond qui est l’élevage intensif en lui-même. Pire, supprimer ces pratiques pourrait rendre l’élevage plus digne, moins abject, alors même qu’il continue d’exploiter les poussins femelles et que les porcelets restent enfermés les uns sur les autres sur le chemin de l’abattoir malgré tout. Le risque est de tomber dans le piège d’un apaisement de la conscience, alors qu’il reste tant à faire pour améliorer la condition des animaux en France, d’abord au niveau de l’élevage intensif, mais aussi de la chasse et des traditions barbares comme la corrida. Le combat continue.