6 films et séries à (re)voir cette semaine (8-14 nov)

undefined 9 novembre 2017 undefined 09h41

La Rédac'

Tous les mercredis, il se passe un truc spécial dans la vie des cinéphiles. A la tombée du jour, ils sortent du trou obscur et maculé de popcorn qui leur sert d'habitat pour s'exposer à la lumière des lampadaires et se diriger clopin-clopant vers le cinéma le plus proche. Parfois pourtant, les films à l'affiche n'ont que peu d'intérêt. Il leur faut alors se rabattre sur une série ou un documentaire, ou même un classique des temps anciens. Si vous vous reconnaissez dans ce drame quotidien, rassurez-vous, on est là pour vous aider.


Au ciné cette semaine

Karin Viard est une super actrice, c'est donc dommage de la voir s'abaisser à jouer l'hystérique de service dans Jalouse, même si le film des frères Foenkinos promet quelques barres de rire. Après La Tour sombre, Idris Elba enchaîne avec un nouveau film a priori très moyen, La Montagne entre nous, perdu dans le froid et la neige aux côtés quand même de la grande Kate Winslet. Deneuve, même toute seule, on n'en peut plus ; alors quand elle s'associe à l'apprenti acteur Nekfeu pour montrer que "Tout nous sépare", on craint le pire. Tiens ça faisait longtemps qu'on n'avait pas vu Kad Merad... enfin presque ; son histoire de prof de violon qui s'occupe d'une classe de ZEP est vue et revue, mais ça marche toujours très bien (La Mélodie). Prévoyez les mouchoirs. Pierce Brosnan et Jackie Chan dans The Foreigner ? les papis font de la résistance. Enfin, Sandrine Bonnaire nous la joue ethnologue dans Prendre le Large, pour ceux qui se demandent comment une Française peut s'adapter au style de vie marocain. Ah, et y'a une nouvelle aventure de nos personnages de pâte à modeler préférés : Wallace & Gromit : Cœurs à modeler


A Beautiful Day
, de Lynne Ramsay

Faudra vraiment qu'on nous explique ce délire de renommer les titres de films, surtout si c'est pour choisir un autre titre en anglais. Débile. You Were Never Really Here, en VO donc, met en scène un Joaquin Phoenix imposant, barbu façon homme des cavernes, pétri de névroses et à la violence apathique, lancé dans une quête de vengeance. Auréolé du prix d'interprétation masculine et du prix du meilleur scénario à Cannes, le film de Lynne Ramsay se dote en plus d'une photo a priori sublime. Critique à suivre.


Borg/McEnroe
, de Janus Metz Pedersen

Une des rivalités les plus mythiques de l'histoire du sport professionnel portée à l'écran, avec ce taré de Shia LaBeouf qui joue le rôle du non moins taré John McEnroe. La glace contre le feu. Les amateurs de tennis comme les amateurs de septième art se frottent les mains. Ajoutez à cela le légendaire tournoi de Wimbledon de 1980 comme cadre aux questionnements et frasques de nos deux gladiateurs rétro-modernes, et vous avez de quoi vous faire bien bien plaisir. Avec style. 


En attendant les Hirondelles
, de Karim Moussaoui

"Le renouveau du cinéma algérien", qu'on peut lire partout sur les affiches du film ou les trailers. Ok mais ça ressemblait à quoi le cinéma algérien avant ça ? Une question qu'il est bon de se poser, à n'en pas douter, même après le visionnage de ce petit chef-d'œuvre annoncé. Trois personnages, trois destins qui trouvent leur écho dans la société algérienne contemporaine, tiraillée entre tradition et modernité. A voir, au moins pour se faire une idée de ce qui se fait hors France et Hollywood


Une série : Captive (Alias Grace en VO)

Sang sur les mains, troubles de la mémoire, liaisons dangereuses… Netflix vient de dévoiler sa toute nouvelle série. Les meilleurs ingrédients y sont réunis pour nous pousser aux longues soirées de binge-watching (qui nous font du mal, mais qu’on aime tant). En plus de compter sur la présence de David Cronenberg à l’écran et de marquer le retour d’Anna Paquin (l’héroïne de True Blood), la série repose sur un roman de l’auteure à succès Margaret Atwood. Cette année, l’adaptation de son best-seller The Handmaid’s Tale, avec Elisabeth Moss, avait déjà fait l’unanimité. Dans le même esprit, Alias Grace dépeint un monde assez dark : une société patriarcale où l’on suit le réel parcours de Grace Marks – interprétée par Sarah Gordon (vue dans 22.11.63 avec James Franco) –, une domestique pointée du doigt pour le meurtre de ses employeurs. 


Un docu : We Blew It, de Jean-Baptiste Thoret

Boire dans une bière sans réaliser que c’est un cendar ; ajouter ses parents sur Facebook ; élire Donald Trump comme responsable de la plus grosse puissance mondiale… Il y a des choses que l’on fait, et que l’on regrette par la suite. Permettre à Trump de répandre son excès d'autobronzant au sein de la Maison Blanche peut éventuellement faire partie de ces écarts-là. Du coup, il est intéressant de se demander ce qui a amené les Américains à se dire que… ouais, ça pourrait être une chouette idée ! Dans We Blew It, Jean-Baptiste Thoret réalise un retour sur la période vintage des années 60-70, assimilée au film mythique de Dennis Hopper : Easy Rider. Il va chercher à comprendre comment on a pu passer de cet état d’esprit sex, drugs and rock’n’roll à "Votez Trump". En salles dès le 8 novembre !


Un classique : American Gangster, de Ridley Scott

L’année 2007 semble avoir été placée sous des astres favorables : Amy Winhouse dévoilait son album culte Back To Black, Mad Men apparaissait sur les petits écrans, et Ridley Scott mettait en scène Denzel Washington et Russell Crowe dans American Gangster. Le film narrait la poursuite d’un baron du crime, Frank Lucas, par un inspecteur aussi tenace et solitaire que lui, Richie Roberts. Ce classique du cinoche célèbre son dixième anniversaire en ce mois de novembre, l’occasion de revoir ce bijou taillé par le grand maître Scott. 


Article écrit avec la précieuse collaboration d'Inès Agblo